POUR UN NOUVEAU PARTI DE DROITE NI FN, NI LR, AVEC UN HOMME PROVIDENTIEL : PHILIPPE DE VILLIERS !

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La France, plus que jamais prisonnière du régime des partis, attend l’homme providentiel

La France, aujourd'hui comme hier, mérite mieux que le régime des partis. Et les Français attendent cette révolution. Pascal Célérier On aurait pu croire que l’ascension du Front national, en bousculant le tranquille jeu de balancier entre LR et PS, aurait fait exploser la captation du pouvoir par les partis, leur mainmise sur le pays et leur action quasi exclusivement dirigée par leur intérêt propre, et non par l’intérêt général. On aurait pu croire, aussi, que l’année 2015 aurait poussé ces mêmes partis à se hisser à la hauteur de l’enjeu : un pays attaqué, un peuple en plein doute, et donc à échapper à leurs réflexes d’autoconservation. Il n’en est rien. Et toutes les postures d’apparence gaullienne que l’on a vues fleurir depuis plusieurs mois ne sont que de misérables caricatures du sursaut que les Français attendent. Hollande devant le Congrès ? Un président du Conseil de la IVe République, comme cela a été dit ici, essayant d’endosser l’uniforme trop grand du père de la nation, mais dont les calculs sont ceux du petit chef de parti qu’il n’a jamais cessé d’être, comme le montre l’affaire de la déchéance de nationalité. Le front républicain pour éviter l’accession au pouvoir du Front national ? On a du mal, et jusque dans leur propre parti, à voir en MM. Bertrand et Estrosi les porteurs d’un sursaut véritable. Et ils apparaissent de plus en plus comme les symboles de la perpétuation de ces deux partis, PS et LR, prêts à toutes les alliances, tous les reniements pour survivre. Les primaires ? Un moyen supplémentaire d’accentuer l’emprise des partis, par ailleurs en plein discrédit et en déclin, sur le pays, en imposant au peuple des candidats, et donc un président de la République, désigné par une minorité d’électeurs, les « sympathisants » et les militants.

Et même le Front national renforce cette domination nocive des partis sur l’avenir et le destin du pays. De nombreuses voix se sont exprimées ici, à la suite de Robert Ménard, pour déplorer l’attitude de fermeture de Marine Le Pen, qui ne fera que renforcer l’emprise délétère des deux autres partis sur la France.

Or, la France, aujourd’hui comme hier, mérite mieux que le régime des partis. Et les Français attendent cette révolution. La société civile y est prête, capable de fournir les cadres du grand mouvement qui cassera cette chape partisane que, paradoxalement, le tripartisme ne fait que renforcer, et qui portera, enfin, l’intérêt de la France. Il est temps, alors que chacun des trois partis est retourné à sa petite cuisine sur son petit réchaud, que ce grand mouvement issu de la société civile, de droite, car c’est là qu’est le curseur, se mette en place, attire des élus, des cadres, des sympathisants, des penseurs, les nombreux électrons libres qui ne ne se reconnaissent ni dans la primaire de la droite ni dans le Front national.

Très rapidement émergeront quelques figures de convictions, préfigurations du gouvernement des compétences que l’on ne trouve ni au FN ni chez LR, puis celui qui aura la mission de se présenter en 2017, en dehors des parcours balisés et surveillés par ces trois partis qui ont suffisamment montré leurs limites et leurs plafonds respectifs.

Les Français ne veulent ni du PS ni de LR ni du FN, mais ils attendent l’homme providentiel.

Pascal Célérier