FN : GARDER LA NIECE MMLP ET "VIRER" DES QUE POSSIBLE LA TANTE AVEC SON GOUROU SOCIALISTE PHILIPPOT !

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FN : la guerre des M aura-t-elle lieu ?

Aujourd'hui Que cherche-t-elle, à la fin, la candidate aux présidentielles de 2017 ?

À faire fuir les voix acquises au Front national ? Caroline Artus Ancien chef d'entreprise La guerre des M aura-t-elle lieu ? À observer le feu qui couve depuis plusieurs mois entre Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, il y a tout lieu de le croire. C’est ce que rapportent Le Canard enchaîné et L’Express, apparemment bien renseignés. La présidente du Front national serait tellement remontée contre sa nièce qu’elle envisagerait de priver les proches de cette dernière de circonscriptions gagnables aux prochaines législatives. Bon, ça n’engage que les deux journaux cités plus haut, qui doivent en faire leurs choux gras, mais enfin…

Pour Marine Le Pen, rien ne passe : ni le voyage de Marion en Italie, le mois dernier, ni ses projets de déplacement en Russie, en Syrie et celui, hypothétique, en Israël. Pas davantage ses déclarations sur le mariage homosexuel qui « pourrait ouvrir la voie à la polygamie » ; ni celles supprimant les subventions au Planning familial si elle avait été élue présidente de la région PACA, et encore moins sa position sur l’euro « qui n’est pas l’alpha et l’oméga » de nos problèmes ni de leur suppression. Pas d’accord sur l’idée de Grand Remplacement, que Marine Le Pen, en privé, ne se gêne pourtant pas de reprendre, d’après L’Express du 7 mars dernier. Pas d’accord, non plus, sur le rétablissement de la peine de mort, que la présidente du FN préfère évoquer uniquement à titre personnel. Bref, Marion Maréchal-Le Pen la jouerait « perso ». Mais ce qui aurait mis le feu aux poudres, selon Le Canard enchaîné, c’est l’annonce de Marion Maréchal de participer au grand rassemblement de Béziers, organisé par Robert Ménard, où se joindront, entre autres, Renaud Camus, Jean-Yves Le Gallou et, peut-être, Éric Zemmour. « À cause de Marion, je n’arrive pas à faire l’unité du Front national », aurait fulminé sa présidente. Et si elle avait tout faux, Marine Le Pen ? Et si elle était bien ingrate, et bien peu élogieuse, aussi, envers un mouvement qui, comme elle, n’a de cesse de dénoncer la connivence LRPS ?

Qui s’évertue, comme elle, à faire recouvrer à la France sa grandeur souveraine ? Sa nièce – qui bénéficie de la force de conviction de la jeunesse – prend de son temps pour aller s’exprimer dans une assemblée aux courants d’idées, non pas identiques en tout point, mais suffisamment similaires pour rassembler autour du premier parti de France, mais la tante se laisserait aller à une animosité « obsessionnelle », tel qu’il se dit au Carré, le siège du FN ? L’élève aurait-elle dépassé le maître ? Car que cherche-t-elle, à la fin, la candidate aux présidentielles de 2017 ? À faire fuir les voix acquises au Front national ? Le socle électoral frontiste, déçu par le « FN nouveau », pourrait bien ne même plus se déplacer glisser dans l’urne son fidèle bulletin. Quel intérêt, pour les habituels électeurs de droite, depuis séduits par le FN, de changer de camp ou, eux aussi, de rester à la maison le jour J, si le parti de Marine Le Pen tend toujours plus à se rapprocher idéologiquement de cette droite qui l’a déçu ?

Après les fâcheries tenaces entre le père et la fille, faudra-t-il subir les divergences entre la nièce et la tante ? À une année des élections, donner le spectacle d’un parti intérieurement divisé, voire intolérant, n’y a-t-il vraiment pas mieux à faire ? Veut-on le crever, oui ou non, ce fameux plafond de verre ?