Les véritables responsables et la leçon du carnage d’Oslo
Par Marc Rousset, économiste, écrivain, auteur de « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »
« Les Faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignore » écrivait Aldous Huxley. C’est pourtant ce que pensent ou feignent de penser tous les jours les hommes politiques européens et les droits de l’hommistes . D’ici 20 ans, ce ne sera plus 72 morts, mais bien 7200 morts si apparaissent des mouvements organisés du type OAS en Europe comme successeurs aux loups solitaires du style Breivik, et plusieurs dizaines de milliers de morts en cas de guerre civile d’ici les années 2050.
Il semble bien, vu l’égoïsme matérialiste ambiant, que ce sera seulement la crise économique toute proche à venir dans la zone Euro et aux Etats-Unis qui va être le déclencheur faisant sortir les Français et les Européens de leur torpeur suicidaire. Car enfin, comme le constaterait t Monsieur de la Palice, s’il n’y avait pas d’immigration extra-européenne en Europe, si notre continent n’était pas l’objet d’une invasion par le Tiers Monde et l’Islam, Anders Behring Breivik, diplômé de l’école de commerce d’Oslo, serait en train de vaquer actuellement à d’autres occupations. Le député roumain Julian Urban du Parti démocrate libéral au pouvoir a pu dire : « ce n’est pas Breivik qui a commis l’attentat, mais les leaders actuels de l’UE »
N’oublions pas également que les sanguinaires poseurs de bombes terroristes du FLN dans les quartiers européens pendant la bataille d’Alger sont considérés aujourd’hui en Algérie comme des héros de la guerre de libération. Et il est fort probable que sans les attentats terroristes, le Général de Gaulle , la guerre étant gagnée militairement, n’aurait jamais abandonné l’Algérie. Breivik n’est pas fou ; c’est tout simplement un terroriste blanc décidé, tout à fait semblable à ceux du FLN, et qui conduit , lui aussi, sa guerre de libération du territoire national norvégien.
L’histoire est imprévisible. Les faits se vengent cruellement des mensonges et des utopies. Si de nouveaux Breivik passent à l’acte en Europe, le mur du politiquement correct pourrait subitement s’écrouler, comme celui du Mur de Berlin .Ce carnage est malheureusement là pour nous rappeler que nous n’avons pas le droit d’hypothéquer l’existence de nos petits enfants et des générations à venir. Cicéron et Albert Camus nous ont rappelé que les hommes préfèrent leurs concitoyens aux étrangers et les membres de leurs familles à leurs concitoyens. Le Général de Gaulle, cité par Alain Peyrefitte, (1) prenait , lui, l’exemple du mélange impossible de l’huile et du vinaigre, persuadé que « ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri » . Chateaubriand, enfin, a pu dire : « Honneur aux pays qui se lèvent et honte aux pays qui se couchent » .
Max Weber faisait la distinction entre l’éthique de la conviction et l’éthique de la responsabilité(2). Pourquoi le Général de Gaulle n’a t-il pas voulu rapatrier les harkis qui avaient défendu l’Algérie française, les armes à la main ? C’est tout simplement parce qu’il ne voulait pas que son village s’appelle un jour « Colombey les Deux Mosquées »(3)
IL est craindre qu’il y aura un jour en Europe des attentats dans les banlieues et dans les mosquées. Le politiquement correct ne fait que remporter à court terme des victoires à la Pyrrhus, en maintenant une barre d’acier sur le couvercle de la cocotte minute, mais la réalité , c’est que la pression continue inexorablement d’augmenter sous le couvercle. De même que François Mitterrand n’avait pas le monopole du cœur, les Ben Laden et consorts n’ont pas le monopole des bombes et des actions terroristes. Le constat de Oskar Frayringer, député suisse de l’Union Démocratique du Centre (UDC) pourrait bien être démenti, si l’on en croit la première explosion du Vendredi 22 Juillet 2011 à Oslo : « Alors que nous pensons qu’à nos retraites, à nos vacances, à nos assurances, le monde musulman produit des armées de combattants, hommes et femmes, prêts à sacrifier leurs vies en tant que bombes humaines et dans la guerre ».
N’oublions pas également le message de Jean Raspail, l’auteur du » Camp des Saints », aux droits de l’hommistes ,aux lâches politiciens et aux Tartuffe hypocrites souhaitant cacher ce sein, ces faits migratoires, cette triste réalité qu’ils ne sauraient voir. « Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France sur l’autel de l’humanisme exacerbé ». Le problème, le drame, c’est que si l’acte du tueur fou d’Oslo est répréhensible au niveau de la morale, son analyse est pertinente ; il pense exactement la même chose que Jean Raspail !
Si le politiquement correct avait accepté d’envoyer des troupes en Rhénanie en 1936, il n’y aurait jamais eu Hitler et les dizaines de millions de morts. De même , ce n’est que si l’on passe immédiatement à la politique d’immigration extra-européenne zéro avec incitation au retour, que l’on évitera les milliers de morts à venir d’une guerre civile fort probable, le passage à l’acte du Viking Anders Behring Breivik devant être considéré comme un avertissement. Ou bien nos démocraties commencent à se ressaisir et à regarder enfin la Vérité en face, ou bien elles continuent à jouer à l’Autruche s’enfouissant encore davantage la tête dans le sable derrière le paravent des utopies et des propos lénifiants. A terme la « RealPolitik » se venge toujours d’une façon d’autant plus cruelle de l’ « IrrealPolitik » !
M.Rousset
(1)Alain Peyrefitte-C’était de Gaulle- p64-Editions Fayard
(2) Max Weber-Le Savant et le Politique-Bibliothèques 10/18
(3) Alain Peyrefitte - ibid