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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 11:28

Erik Tegnér : « J’ai peur que ce soit l’aile gauche du parti qui prenne le contrôle des Républicains »

 

Interview de Marion Maréchal sur LCI, démission de Laurent Wauquiez sur TF1. Réaction d’Erik Tegnér, membre des Républicains, après ce « chassé-croisé » du week-end de l’Ascension.

L’interview de Marion Maréchal signe un peu son retour sur la scène politique nationale.
Qu’avez-vous pensé de la prestation de Marion Maréchal ?

Je l’ai trouvée brillante. Cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas eu une interview d’une heure de ce type. Beaucoup de sujets de fond ont été abordés, sans chercher la polémique ou des petites phrases. Marion a abordé les questions économiques et identitaires avec la nécessité de retrouver la notion de puissance. Je l’ai trouvé très préparée. On sentait qu’elle n’avait jamais réellement quitté la vie politique. Elle continuait à se former et à s’intéresser à la chose publique.
Ce qui m’a le plus marqué en tant que membre des Républicains, c’est sa capacité à prendre de la hauteur. Elle n’est pas venue comme une adhérente du Rassemblement national, mais comme quelqu’un qui voulait simplement proposer une solution pour battre Emmanuel Macron en 2022. Elle a respecté les sensibilités de toutes ces différentes droites qui existent aujourd’hui.
Elle est partie du constat qu’aujourd’hui un seul parti politique, le Rassemblement national, ne peut pas aspirer l’ensemble des droites. Il faut donc essayer de faire émerger un autre mouvement politique avec des personnalités courageuses des Républicains qui puissent demain travailler avec le Rassemblement national dans un esprit de coalition.

Marine Le Pen avait déclaré il y a quelques semaines qu’elle ne se définissait pas comme conservatrice. Le chemin de Marion Maréchal est-il praticable pour le Rassemblement national de Marine Le Pen ?

La priorité aujourd’hui est identitaire. Elle est sur l’immigration.
Entre les Républicains, Marion Maréchal et le Rassemblement national, il n’y a aucune différence sur ce sujet. Marion Maréchal se positionne davantage dans une logique conservatrice qui correspond davantage à l’électorat de François-Xavier Bellamy, de François Fillon ou des Républicains. Je pense que cela n’est pas incompatible. On peut tout à fait travailler avec Marine Le Pen même si elle ne se définit pas comme conservatrice.
Je trouve dommage que, ces dernières semaines, des élus du Rassemblement national cherchaient à tout prix à critiquer le conservatisme. Je pense qu’ils ont besoin de prendre de la hauteur.
Les élus des Républicains ne pourront pas tendre la main au Rassemblement national, s’il n’y a pas un esprit de bienveillance. Marion Maréchal a su le faire avec brio et ne pas rentrer dans les petites polémiques.
Le journaliste a essayé de lui faire critiquer Marine Le Pen. Elle a su respecter Marine Le Pen tout en disant que si le Rassemblement national était très important, il n’était en revanche pas suffisant. Elle a fait un appel aux élus des Républicains. Elle a dit qu’elle serait prête à les aider et à revenir en politique, si elle voyait que des élus des Républicains étaient capables d’être courageux et de faire tomber le mur que François Mitterrand a érigé entre les Républicains et le Rassemblement national.


Une heure après l’intervention de Marion Maréchal, Laurent Wauquiez démissionnait de la présidence des Républicains.
Que vous inspire la décision du président de votre parti politique ?

Je tiens à saluer Laurent Wauquiez. Il a voulu se mettre face à ses responsabilités. Il a décidé de démissionner de la présidence des Républicains suite à cette cruelle défaite de 8,5 %. C’est à notre famille politique de se confronter à ses propres responsabilités. Cet échec n’est pas celui de Laurent Wauquiez, mais celui d’une famille politique qui a travaillé depuis des années par des alliances au centre au lieu de choisir de faire l’ouverture à droite.
Le fait qu’il ait démissionné une heure après l’interview de Marion Maréchal en dit long.
Que les élus de droite qui veulent lutter contre le communautarisme et le multiculturalisme et baisser la fiscalité et la dépense publique entendent l’appel de Marion Maréchal à constituer un mouvement qui soit capable d’établir une coalition avec le Rassemblement national.
Ma famille politique est sonnée. Je suis inquiet et j’ai peur que ce soit l’aile gauche du parti qui prenne le contrôle des Républicains à l’image de Valérie Pécresse et de Gérard Larcher ou qu’on continue encore une fois à s’enfermer dans notre logique mortifère d’ouverture à gauche au lieu de faire une ouverture à droite.

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 09:48
Européennes : « Bellamy parle comme Orbán mais votera comme Soros ! »

La droite n’a plus d’autre choix que de tendre la main au RN

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Par Adrien Rodier, membre du bureau politique du mouvement Racines d’Avenir ♦ Après les élections européennes, Breizh-Info a publié la tribune d’Adrien Rodier, membre du mouvement politique d’union des droits créé par Erik Tegnér. Son postulat est simple : Les Républicains sont condamnés s’ils ne choisissent pas de s’unir avec le RN autour des valeurs qu’ils partagent.


Les résultats de ce dimanche 26 mai portent en eux une teneur à la fois destructrice et salvatrice. Jamais dans l’histoire de la Ve République nous n’avions vu les deux partis dits « de gouvernement » pointer au soir d’une élection avec des scores si faibles. Cet aspect destructeur n’est que l’aboutissement d’une recomposition entamée depuis l’élection présidentielle, et renforçant ce nouveau clivage progressiste/populiste.

Cependant, ce résultat porte paradoxalement le germe d’un nouvel espoir. Il montre que cet électorat favorisant hiérarchiquement son portefeuille au détriment de ses valeurs a majoritairement rejoint Emmanuel Macron depuis 2017.

Ne reste plus que cette droite décomplexée, patriote et attachée à ses principes. L’histoire montre que ce sont les partis qui s’adaptent aux électeurs et non l’inverse.

Une prise de conscience doit donc s’opérer au sommet.

Car aujourd’hui Les Républicains butent sur deux écueils : leur incarnation et leur orientation. Concernant le premier point, Laurent Wauquiez – malgré un choix audacieux et louable de choisir comme tête de liste François-Xavier Bellamy – est très clairement menacé, les prochaines heures étant décisives. Est-ce que l’éjection de Laurent Wauquiez ferait entrer LR dans une nouvelle crise politique ? Rien n’est moins sûr tant le désert de personnalités à même d’assumer ces responsabilités est grand. Et ce n’est certainement pas Gérard Larcher – tenant de cette droite molle – qui serait à même d’insuffler une nouvelle dynamique. La stratégie d’alliance conventionnelle avec le centre est non seulement obsolète mais nuisible, ce cas de figure permettant d’atteindre seulement 11 % des voix avec l’UDI, soit trois fois moins qu’en 2007.

L’orientation, quant à elle, reste le point central de cette humiliante défaite. L’obstination constante à vouloir esquiver tout rapprochement avec le Rassemblement National – même philosophique – tend à faire de ce parti « l’idiot utile de La République En Marche ». Emmanuel Macron étant assuré en cas de nouveau duel avec Marine Le Pen au second tour, que peu importe le candidat LR, ce dernier appellera au « front républicain » à l’instar de François Fillon.

Cela serait non seulement délétère, mais préjudiciable à l’avenir de la France, l’immigration et le communautarisme atteignant un paroxysme sous peu irrémédiable.

Empêcher la réélection d’Emmanuel Macron doit donc être une priorité.

Les prochaines élections – communales et régionales – feront office de révélateur. LREM ne dispose d’aucune assise locale tandis que Les Républicains sont traditionnellement bien implantés localement. Mais ces derniers risquent de subir le délitement qui les atteint au niveau national. De nombreuses communes et/ou régions seront menacées par LREM ou le RN, les alliances choisies révéleront la réelle orientation que souhaite prendre ce parti aujourd’hui marginalisé.

L’intérêt de la France doit primer sur cette barrière morale imposée par la gauche.

Adrien Rodier
02/06/2019

Source : Breizh-Info

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 09:28
Marion Marechal Congres Conservateur Usa

Jean-Yves Le Gallou : « Reste l’hypothèse Marion Maréchal… »

Par Jean-Yves Le Gallou ♦ Récemment interrogé par Boulevard Voltaire, le président de la fondation Polémia s’est exprimé sur les résultats des dernières élections européennes ainsi que sur la personne qui pourrait fédérer la droite de demain.


Je vous cite « percée identitaire, partout sauf en France ». Or nous nous sommes levés ce matin avec une victoire du Rassemblement national.

 

C’est une victoire relative. Le Rassemblement national est certes sorti en tête mais avec deux points de moins qu’en 2014, alors que dans la majorité des pays européens, les partis nationaux et identitaires ont nettement progressé. Ce n’est pas le cas du Rassemblement national qui est passé de 25 % à 23 %, alors qu’il a bénéficié du vote utile. Macron et les médias avaient fait de cette élection une sorte de match entre le Rassemblement national dans le rôle du méchant et Macron dans le rôle du gentil.

Les Républicains sont aussi perdants dans cette élection avec 8,5 %.
Comment expliquez-vous la défaite de la liste menée par François-Xavier Bellamy ?

On ne peut pas mettre sur le même plan le recul de 2 % du Rassemblement national et le recul de 13 % de LR. Pour LR ce n’est pas un recul, mais un effondrement qui est comparable à celui du parti socialiste.
LR partait de 21 % en 2014 et aujourd’hui il tombe à 8 %, alors qu’il avait un candidat plutôt brillant et une campagne plutôt dynamique.
Quelles sont alors les explications possibles de la chute de LR ? Le vote utile. LR, le RPR, l’UMP ont autant vécu sur le vote utile sur le thème ‘’votez pour nous, votez pour la concurrence ne sert à rien’’.
Ils ont été victimes du vote utile puisqu’on leur a dit que c’était un match entre Macron et le Rassemblement national. Ceux qui ont des sentiments identitaires, c’est-à-dire une petite partie de leurs électeurs ont dû filer au Rassemblement national.
Dans le XVIe, à Neuilly, au Vésinet ou à Versailles, la République En Marche est devant LR et devant Bellamy. Il suffit de regarder les résultats. La droite d’argent s’est ralliée à Macron comme représentant du parti de l’ordre et du parti de l’argent. Pour LR c’est extrêmement préoccupant. Ils sont vraisemblablement en voie de disparition.

Comment la droite peut-elle retrouver une dynamique qui permettrait de se relancer ?

Cela n’est pas facile. Marine Le Pen reste malgré tout démonétisée, même si ce résultat la remet en selle. On pourrait rêver d’un Macron de droite, d’un Macron national et identitaire. Cela se heurte à deux difficultés. Macron a été créé grâce et avec les médias. Les médias ne vont pas jouer le rôle de créateur d’un candidat de renouveau identitaire et de droite. Cela serait tout à fait contraire à l’intérêt des gens qui les dirige. Reste l’hypothèse de Marion Maréchal, mais encore faut-il qu’elle sorte de son Aventin. Je ne sais pas si le temps est encore venu pour cela.

Entretien avec Jean-Yves Le Gallou réalisé par Boulevard Voltaire

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 07:54

Pour Eric Zemmour, les bourgeois qui ont voté Macron sont anti-français

 

 

DECLARATION DE ZEMMOUR  SUR BFMTV ! 

 

Eric Zemmour était l’invité de BFM TV.


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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 13:04

Une nouvelle espèce : l’écolo-bio-bobo mondialisé

 

En ces temps où de nombreuses espèces sont menacées de disparition (hérissons, éléphants, rhinocéros, lémuriens, orangs-outangs et tant d’autres), et où l’on s’inquiète de la destruction de la biodiversité, une nouvelle espèce est, au contraire, en plein développement sociétal et médiatique : l’écolo-bio-bobo mondialisé.

Son habitat principal est celui des beaux quartiers des grandes villes. Ennemi de la malbouffe, qu’il laisse au peuple populiste, l’écolo-bio-bobo se rencontre quotidiennement dans les magasins et les rayons bio, où il se nourrit de diverses graines et produits issus du commerce équitable ou de l’agriculture biologique. Laissant aux gilets jaunes les barbecues graisseux, il recherche une nourriture saine et très chère, mais que ses moyens lui permettent de s’acheter.

Contempteur du carbone et des pollutions qu’il génère, il parcourt les villes, perché sur un Vélib’ ou une trottinette électrique et dénucléarisée, pour vaquer à ses occupations ou ses loisirs culturels. Et il condamne sans appel le diesel, qu’il veut taxer, et toute production de fumée, ce qui ne l’empêche pas de prendre l’avion à longueur d’année pour ses activités commerciales ou pour aller passer ses vacances dans une île lointaine…

Défenseur de la planète, dont il a fait le centre de sa religion, l’écolo-bio-bobo participe à toutes les manifestations pour lutter contre les mouvements cosmiques et les changements climatiques, et il exhorte les jeunes à épouser sa cause. Même si, en voyant défiler dans les rues ces cortèges d’adolescents et de niais en tous genres, leurs pancartes à la main, la planète doit bien rigoler…

Depuis les élections européennes, et le score inattendu de son gourou Jadot, les médias ne parlent plus que de lui et de sa prochaine alliance avec l’espèce des républicains en marche, à présent tournés vers un avenir radieux, une planète sauvée, un climat apaisé.

Déjà, les tractations pour obtenir petits plaçous et plats de soupe ont commencé, les appels du pied en vue des municipales se multiplient et l’écolo-bio-bobo se réjouit de cette nouvelle dynamique planétaire que lui annoncent les médias aux ordres…

Les carriéristes politiques, socialistes en perdition, momies communistes, centristes modernes, gauchistes divers et variés se frottent les mains car, avec l’aide de l’écolo-bio-bobo, ils ont trouvé une nouvelle ritournelle pour se recycler et récupérer les voix des gogos : sauver la planète, rétablir le climat, empêcher la fin du monde. Et pour cela, ils demandent de l’écologie, encore de l’écologie, toujours de l’écologie ; oui, tous sont écologistes, et même Macron, et même La République en marche ; et l’écolo-bio-bobo est aux anges. Et il croit que l’ultralibéralisme va se régénérer dans la production d’énergies durables, éoliennes, panneaux solaires, voitures électriques, lesquelles feront la pollution de demain.

Cependant, l’écolo-bio-bobo oublie une chose que son précédent maître à penser, Nicolas Hulot, bien que candide jusqu’à plus soif, semblait pourtant avoir fini par comprendre, lors de son passage au gouvernement : c’est que l’ultralibéralisme mondialiste, issu du capitalisme le plus sauvage, est totalement incompatible avec l’écologie, il en est même le contraire parfait. Son accomplissement repose sur le pillage de la Terre et le gaspillage des ressources, la destruction de la biodiversité, la croissance et la pollution indéfinies, avec ses océans de plastique et ses cargos chargés de pacotille. Il génère expansion sans fin et surpopulation d’esclaves consommateurs, alors qu’un véritable projet écologique consisterait en une vie plus simple et, donc, une récession drastique, des circuits cours et l’abandon de tout un tas de biens inutiles.

Mais le jour où l’écolo-bio-bobo renoncera à ses gadgets nécessaires, sa vie confortable, ses vacances à l’autre bout du monde et toutes les jouissances sans entraves que lui offre le progrès indéfini par le gaspillage qui est au cœur de l’ultralibéralisme, une autre nouvelle espèce aura vu le jour : celle des poules qui ont des dents !

Tant vont les cruches à l’eau…

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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 07:22

Économie zone euro : explosion en vue de la bombe italienne

Publié le 2 juin 2019 - par  - 8 commentaires - 829 vues

 

Autant Matteo Salvini est salvateur pour l’Italie car réaliste en matière d’invasion migratoire, d’où son succès populaire mérité, autant il est dangereux en matière économique. Mais d’où aussi la nécessité pour la France d’avoir un nouveau parti RPR de droite forte, courageuse, conservatrice et libérale, plus réaliste que le RN, trop souvent socialiste, démagogue et immature, pour ne pas dire ignorant en matière économique, lorsque MLP évoque par exemple la retraite à 60 ans, alors que 65 ans est une nécessité économique et démographique incontournable.

Matteo Salvini aime provoquer Bruxelles : « Voyons si la lettre arrive et nous inflige une amende de 3 milliards pour les dettes du passé. Alors que le chômage des jeunes atteint 50 % dans certaines régions d’Italie, que nous devons recruter d’urgence des médecins et infirmières, vous voyez quelqu’un à Bruxelles qui, au nom de règles du passé, nous impose 3 milliards d’amende et en septembre, 20 milliards de hausse d’impôt ». Il est très facile en effet pour un failli, comme pour la Grèce, de crier à l’injustice et au meurtre à l’heure du jugement dernier, alors que n’est venu pour lui que le moment de payer la note de ses erreurs et de ses extravagances passées.

Salvini a horreur des chiffres et des additions. Il n’est pas question pour lui de renoncer à la « flat tax » qui est effectivement une bonne mesure économique. Mais encore faut-il pouvoir la financer ! Le coût de cette réforme supplémentaire de 30 milliards d’euros est en effet prohibitif. Le déficit du budget italien ne serait plus de 25 milliards d’euros, mais de 55 milliards d’euros qu’il faudra bien trouver quelque part ; mais où et comment ?

Les Italiens veulent bien garder l’euro, mais ils souhaitent s’affranchir des règles du pacte de stabilité de la zone qui explosera si chacun fait ce qu’il veut. Le ministre de l’Économie Giovanni Tria, pourtant soucieux d’orthodoxie, est lui-même victime de la contagion démagogique puisqu’il a pu affirmer : « le moment est venu d’affronter le tabou de la monétisation de la dette », alors que c’est cette seule monétisation par les rachats non conventionnels de la BCE sur le marché obligataire qui a permis à ce jour à l’Italie de ne pas être encore officiellement en faillite.

Quant au parti fédéraliste « Europa », il demande de sortir les investissements du calcul du budget tandis que la « Confindustria » (patronat italien) demande un plan d’investissement massif pour les grandes et moins grandes infrastructures, qui serait lui aussi sorti du calcul du déficit budgétaire de la règle des 3 %. Pendant ce temps, l’économie est à l’arrêt et la croissance prévue n’est plus que de 0,3 % pour 2019.
Les cours de bourse des banques italiennes ont plongé de 18 % supplémentaires en mai 2019. Le titre Unicredit, première banque italienne, s’est effondré de 97 % depuis mai 2007, ce qui n’empêche pas sa direction de vouloir procéder à la folle acquisition de la Commerzbank, autre canard boiteux en Allemagne. Monte dei Paschi di Siena, déjà renflouée de 8 milliards d’euros par l’État, plonge à nouveau, avec une action qui a baissé de 78 % depuis octobre 2017. Banca Carige devrait être déclarée prochainement en faillite puisqu’il n’y a pas d’acquéreur en vue. La seconde banque italienne Intesa Sao Paulo, la troisième Banco BPM et la quatrième Unione di Banche Italiane ont déjà perdu respectivement 40 %, 45 % et 47 % de leur valeur depuis mai 2018.

C’est la raison pour laquelle on assiste en Italie à une flambée sanction par les marchés jusqu’à 2,89 % du « spread », c’est-à-dire l’écart du taux à 10 ans italien par rapport au taux du « Bund » allemand, d’où la chute du prix des obligations nationales (20 % du portefeuille des banques), alors que la BCE a déserté présentement le marché obligataire avec l’arrêt provisoire de l’assouplissement quantitatif monétaire laxiste (« QE »). Les banques italiennes sont donc forcées d’acheter les titres excédentaires dont personne ne veut plus. Et tout cela avec, comme fond de tableau, une dette publique prévue de 135 % du PIB en 2020, soit plus de 2 fois la limite autorisée !

Marc Rousset

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1 juin 2019 6 01 /06 /juin /2019 08:53
 

Le résultat des élections européennes inspire l’éditorialiste !


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Julien Michel

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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 00:36

      

 

La seule chance de la Droite pour les Présidentielles : l’Union avec Eric Zemmour 

 

 

La victoire du RN de MLP avec 23,31% des suffrages face à Macron (22,41%) est une victoire à la Pyrrhus, en réalité un échec, une déroute complète de la Droite. Les 23,31% des voix ne correspondent pas au dynamisme d’un parti RN en expansion avec un chef charismatique et de valeur comme Orban ou Salvini, mais à un « fonds de commerce JMLP », au recueil passif de voix correspondant à un travail médiatique en profondeur de la « Droite hors des murs », au rejet viscéral par un grand nombre d’électeurs de l’immigrationniste et fédéraliste Macron.

Si MLP avait mis Zemmour au lieu de Bardella en tête de liste, plutôt que de lui proposer comme elle l’a fait, la place inacceptable de n°3, il y a fort à parier qu’une dynamique se serait mise en branle du côté de RN. Ce parti, comme LR et le parti socialiste est en fait un parti fossilisé, d’autant plus que son chef, suite aux scandaleux statuts mis en place par JMLP, est inamovible. IL y a fort à parier que la liste RN, suite à cette faute de MLP, aurait fait 30 % des voix au lieu de 23 % !

 Bardella a agréablement surpris malgré sa jeunesse, mais cela n’a rien à voir avec un Zemmour en pleine verve capable de faire perdre la face ou de faire avaler son chapeau à Macron dans un débat télévisé. MLP, dans son propre intérêt, doit s’efforcer d’avoir des gens compétents et de valeur autour d’elle plutôt que des collaborateurs dévoués et trop jeunes, afin de ne pas lui faire de l’ombre. MLP doit réaliser cela dans son intérêt stratégique personnel à long terme plutôt que tactique, ainsi que pour le salut d’une France décérébrée envahie par l’immigration.

Le RN n’a pas atteint les 30% de Salvini et de Farage au Royaume-Uni. En fait, malgré la prime du renfort de voix pour la place de n°1 dans le concours de beauté avec Macron, MLP fait 2% des voix en moins qu’aux européennes de 2014, 3% de moins qu’aux départementales de mars 2015 et 5% de moins qu’aux régionales de décembre 2015. Dans une France qui représente une situation catastrophique, étant donnés les 20% de population d’origine immigrée ainsi que les 70% du taux de natalité d’origine extra-européenne en Ile de France, MLP doit reconnaitre ses insuffisances et son échec.

Le drame, c’est que, de plus, la forteresse RN ne dispose d’aucune réserve de voix pour les Présidentielles. Les Républicains avec 8% des voix, dont la moitié de centristes, sont menacés de disparition. Quant à Dupont d’Aignan il sauve les meubles et ses frais de campagne avec seulement 3, 5% des voix. Et ce ne sont pas non plus les Asselineau ou les Philippot avec 1% ou 2% des voix qui pourront apporter des renforts suffisants.

Les Français veulent -ils avoir de nouveau Macron comme Président en 2022 face à une MLP diabolisée qui atteindra au grand maximum 30% des Voix ? Macron est un technocrate irréaliste, peu courageux de sa personne, droit de l’hommiste, immigrationniste, libre -échangiste, mondialiste, fédéraliste européen, libertaire, sans enfants, marié avec une femme cougar, un arriviste beau parleur coupé des classes populaires. Macron, c’est tous les ans, 450 000 immigrés de plus par an qui entrent en France, le record de tous les temps en valeur absolue, alors qu’il a été scandaleusement interdit de parler d’immigration, le sujet n°1 qui fâche les Français, pendant le débat public, avec en prime sa trouvaille d’une nouvelle filière migratoire sans test osseux de 50 000 jeunes extra-européens.

La Droite se doit de récupérer les classes aisées dirigeantes, les bourgeois catholiques ou non des beaux quartiers qui comme à Versailles ont fait passer leur portefeuille avant leurs convictions. Elle doit d’urgence défendre le nucléaire, engager un combat à mort avec la fumisterie du réchauffement climatique et des énergies nouvelles, arbre cachant la forêt de l’invasion migratoire. MLP doit comprendre que si un Zemmour ne se présente pas aux Présidentielles avec son appui, au lieu de devenir Premier Ministre, elle sera condamnée par son deuxième échec et virée honteusement du RN, malgré ses statuts.

Macron est arrivé au pouvoir suite à un coup d’Etat juridico- politico-médiatique ! La Droite doit lui faire le même coup que ce qui s’est passé en Ukraine, mais avec Eric Zemmour, un homme courageux, de caractère, de haut niveau qui n’a rien à voir avec le comédien inexpérimenté Volodomyr  Zelensky.               

M.Rousset 

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30 mai 2019 4 30 /05 /mai /2019 07:12
Un match vraiment nul entre Macron et le RN !
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UN MATCH VRAIMENT NUL ENTRE MACRON ET LE RN !

 
 

IL EST des défaites apparentes qui sont de véritables victoires politiques et stratégiques. A première vue, Emmanuel Macron a perdu son pari d’arriver en tête des européennes. A 0,9 % près. A 205 000 voix près sur plus de 23 millions de votants. Sa liste obtient en effet 22,41 % des suffrages et se voit très légèrement devancée par celle du RN de Jordan Bardella qui récolte 23,31 %. Mais ce n’est là qu’une analyse superficielle. Car non seulement le parti présidentiel résiste mieux que prévu, réalisant un score voisin de celui réalisé par Macron au premier tour de la présidentielle de 2017 (24 %), mais il règne sur un champ de ruines, toutes les formations politiques traditionnelles étant laminées. Le PS et le parti de Mélenchon sont à 6 %, les Républicains connaissent une déculottée sans précédent dans leur histoire avec 8 % et sont même menacés de disparition de l’échiquier politique s’ils ne parviennent pas à se ressaisir et à trouver des solutions, le Parti communiste continue sa descente aux enfers avec 2,5 % des voix. L’UDI qui est dans les faits le successeur de l’UDF centriste et libérale plafonne également à 2,5 %. Les quatre grands partis (PS, PC, RPR et UDF) qui structuraient la vie politique sous la Ve République depuis soixante ans sont en agonie, en coma dépassé. Cet effondrement, certes totalement mérité au vu de leur bilan, est toutefois saisissant. 

Le naufrage de ces partis, tant à gauche qu’à droite de l’échiquier politique, est objectivement une aubaine pour Emmanuel Macron. Car il apparaît plus que jamais comme le seul rempart face au populisme et a donc tout intérêt à installer dans la durée un duel très médiatisé entre la République en marche et le Rassemblement national. C’est pour lui une assurance-vie, la certitude de son maintien à l’Elysée et la promesse d’une confortable réélection. On peut d’ailleurs se demander si ce dimanche 26 mai 2019 ne constitue pas la première étape de la chronique d’une réélection annoncée. Depuis l’instauration du quinquennat, aucun président sortant n’a pu jusque-là être réélu. Ni Nicolas Sarkozy battu en 2012. Ni François Hollande qui n’a même pas pu se représenter en 2017, les sondages le donnant perdant dès le premier tour, avec moins de 10 % des voix. Mais là où Sarkozy et Hollande ont échoué, Macron pourrait bien réussir. Et c’est là un paradoxe, surtout si l’on se souvient à quel point, il y a quelques mois encore, Macron était détesté, conspué, hué. On a tous en mémoire ces images saisissantes d’un président blême et apeuré jetant quelques pièces jaunes en décembre 2018 pour sauver sa place et sa peau et apaiser une colère populaire se transformant en révolte quasiment insurrectionnelle. Si on avait prédit à ce moment-là à ce président si affaibli, claquemuré à l’Elysée, malmené voire insulté dès qu’il se déplaçait en province que sa liste six mois plus tard ferait quasiment jeu égal avec celle du Rassemblement national et qu’elle enverrait autant d’élus que le RN à Bruxelles (23 eurodéputés chacun), il aurait sans doute été sceptique. Comme quoi en politique les impopularités les plus fortes, les plus violentes ne durent pas nécessairement, et il n’est pas de défaites, d’affaiblissement, de crises dont on ne puisse se relever.

Ce qui vaut pour Macron vaut également, mais dans une moindre mesure, pour Marine Le Pen. Beaucoup d’analystes avaient enterré la présidente du FN après son débat calamiteux et indigne du 3 mai 2017 où elle avait fait étalage deux heures durant de son incompétence, de sa vulgarité, de son agressivité et de sa désinvolture. Eh bien voilà que le FN, rebaptisé RN, retrouve à peu de choses près les scores qu’il atteignait entre 2014 et 2017. Comme quoi en politique, sauf à disparaître physiquement ou à quitter définitivement la vie publique, on n’est jamais mort. François Mitterrand qui avait organisé le faux attentat de l’Observatoire en 1959 pour se victimiser (c’est RIVAROL qui avait sorti le scoop à l’époque !) a finalement été le seul chef de l’Etat à accomplir deux septennats successifs en entier. Marine Le Pen peut avoir le sourire : le RN a réussi à marginaliser complètement Dupont-Aignan qui plafonne à 3,5 % — mais il est vrai que le président de Debout la France a multiplié les erreurs et les bourdes dans cette campagne —, Philippot qui est scotché à 0,65 % malgré son alliance avec des Gilets jaunes et Asselineau qui, comme à chaque élection, malgré un discours très construit et cohérent, ne dépasse pas les 1 à 1,2 % des voix. 

IL FAUT DIRE que depuis des mois les médias et le chef de l’Etat évoquent de manière permanente voire obsessionnelle un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. De ce point de vue, disons-le tout net, il y a une alliance objective entre le RN et la République en marche qui s’épaulent l’un l’autre et marginalisent tous les autres. Plus Marine Le Pen est haute, plus Macron apparaît comme la seule digue à même de résister à la vague populiste. Et plus il incite tous ceux qui ne veulent pas de Marine Le Pen à voter utile en se prononçant pour son parti. Et à l’inverse, comme les instituts de sondage placent depuis des mois le RN et LREM au coude à coude, tous ceux qui ne voulaient pas que Macron arrivât en tête ont été fortement incités à voter pour le RN et donc à faire gonfler mécaniquement le score du parti de Marine Le Pen. La question était toutefois de savoir si les électeurs allaient cautionner par leur vote la mise en scène de ce duel ou de ce duo ou s’ils allaient s’affranchir de ce schéma préfabriqué et médiatisé à outrance. Eh bien, au nom du vote utile, et par réflexe grégaire, ils ont fait exactement ce que le Système attendait d’eux : placer en tête dans un mouchoir de poche le RN et LREM. Comme quoi le martelage auquel tous les grands media se sont livrés constamment ces derniers mois (qui va arriver en tête du RN et de LREM ? qui va gagner de Macron ou de Marine Le Pen ? qui des deux aujourd’hui progresse ou recule d’un demi-point ?) a parfaitement fonctionné. Et cela marche à chaque fois : l’électeur se croit fin stratège et ne comprend pas qu’à tous les coups, le dindon de la farce, c’est lui !

Car, si l’on regarde les choses avec un peu de hauteur, ces élections sont un vrai motif de réjouissance pour Macron. Le RN est à un niveau très honorable, mais sans plus. Avec la crise des gilets jaunes, il eût pu atteindre ou dépasser les 30 % comme Salvini en Italie et Farage au Royaume-Uni. Il en est loin. Il fait deux points de plus que Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2017, mais deux de moins qu’aux européennes de 2014, trois de moins qu’aux départementales de mars 2015 et cinq de moins qu’aux régionales de décembre 2015. Si le RN se redresse et sauve les meubles, il n’y a quand même pas de quoi pavoiser : dans un contexte extrêmement favorable il fait moins qu’aux dernières européennes en pourcentage et en nombre d’élus, de même qu’aux législatives de 2017 il avait fait un peu moins qu’à celles de 2012. S’il reste à des niveaux élevés, sa dynamique s’est quand même en partie cassée. Et le plafond de verre est toujours là. D’ailleurs, en trente-cinq ans, il est passé de 11 % (européennes du 17 juin 1984) à 23 %. Gagner une douzaine de points en presque deux générations, et compte tenu de la considérable aggravation de la situation dans tous les domaines, ce n’est quand même pas mirobolant ! 

Malgré l’effondrement de tous les partis du Système, malgré le Grand Remplacement qui progresse silencieusement, malgré le mouvement des gilets jaunes, malgré la dilution de la nation et de la famille, il ne parvient toujours pas à dépasser les 20 à 25 % des suffrages exprimés. Pis, si l’on remonte dans le temps et que l’on se souvient des européennes des années 1990 avec les listes Pasqua-Villiers, celles de Chasse Pêche Nature et Tradition (CPNT) et celles du FN de Jean-Marie Le Pen, on s’aperçoit que, toutes listes confondues, le courant souverainiste et défenseur de la ruralité est depuis une trentaine d’années resté relativement stable autour de 25 à 28 % des voix. Dans ce secteur de l’opinion les masses n’ont donc pas bougé. Malgré la dégradation continue de la situation. Et cela est particulièrement frappant.

AU FOND, c’est toujours la même France rurale, périphérique, celle des cols bleus et des gilets jaunes, celle de la boutique, de l’atelier, de la ferme et de l’usine qui s’oppose par son vote, son ressenti, ses préoccupations, son mode de vie et ses revenus à la France d’en haut, celle des gagnants de la mondialisation, celle de la bourgeoisie libérale et cosmopolite qui n’est pas attachée au terroir, aux racines, à l’être historique de la nation et qui se reconnaît logiquement en Macron ou dans les Verts et les socialistes.  

Il est frappant de constater que le RN a obtenu ses scores les plus modestes dans les grandes métropoles et qu’en revanche il a réalisé comme toujours d’excellents résultats dans les campagnes, les villages et les petites villes. A l’inverse, Macron et les Verts ont obtenu des scores souvent impressionnants dans beaucoup de communes de plus de cent mille habitants, et singulièrement à Paris. Deux France se font donc face plus que jamais, avec deux sociologies très différentes et des intérêts fort divergents. Celui qui travaille dans une start-up, qui est sans cesse sur les tarmacs des aéroports internationaux n’a forcément pas la même vision, les mêmes soucis et centres d’intérêt que les gilets jaunes de province qui se demandent souvent dès le 10 du mois comment ils vont pouvoir boucler leur budget mensuel. Cette fracture sociologique et politique qui ne cesse de s’accroître, et qui se surajoute à une fracture ethnique entre les Français de souche et les autres (il était remarquable de voir à quel point le mouvement originel des gilets jaunes était composé quasi exclusivement de leucodermes !) est très inquiétante pour l’avenir car elle démontre que notre nation ne repose plus sur une certaine homogénéité et n’est plus vécue comme une communauté de destin dans l’universel, selon la belle formule de feu Jose Antonio Primo de Rivera. 

Le RN, on l’a dit, retrouve des couleurs mais il est plus que jamais isolé, sans alliés et sans réserves de voix. L’effondrement de Dupont-Aignan, l’inexistence de Philippot et de ses Patriotes qui meurent avant d’avoir existé, mais aussi la quasi-disparition des Républicains lui ôtent toute possibilité de bénéficier de larges reports de voix dans le cadre d’un scrutin à deux tours, comme le sont toutes les élections en France, à l’exception des européennes. Il faut voir la réalité en face : bien qu’il soit arrivé d’un cheveu en tête de ce scrutin, non seulement il n’a pas écrasé Macron — ce qui eût été le cas s’il l’avait emporté avec 5 à 10 points d’écarts, en 2014 le FN était en tête avec près de 5 points d’avance sur la liste arrivée en deuxième position, celle de l’UMP —, non seulement il plafonne à 23 %, assez loin de ses records historiques, mais le naufrage de la droite parlementaire (ou de ce qui en tient lieu) n’est pas une bonne nouvelle pour lui dans le cadre d’un second tour. Il ne fait guère de doute en effet que l’essentiel de l’électorat des Verts, du PS, de Mélenchon votera Macron par réflexe antifasciste en finale de la présidentielle. La disparition de la droite en France est d’ailleurs un phénomène politique non négligeable et qui devrait donner à réfléchir : à force de s’aligner sur la gauche dans tous les domaines, la droite perd son utilité et sa raison d’être. Il est triste que tous les partis dits de droite, au lieu de défendre des convictions fermes et des principes intangibles, naviguent à vue et cèdent à peu près tout à l’adversaire : immigration, avortement, euthanasie, peine de mort, “mariage” homosexuel, lois liberticides, etc.

Hormis chez les abstentionnistes, on ne voit pas vraiment où le RN pourrait bénéficier de fortes réserves de voix indispensables au franchissement de la barre des 50 % des suffrages exprimés. Il n’est donc pas excessif de dire que, sauf effondrement économique et social total, sauf chaos généralisé, le RN ne peut conquérir l’Elysée non plus que la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Il en va du RN comme du Parti communiste de la grande époque qui a obtenu, seul, jusqu’à 28 % des voix. Au premier tour il est incontestablement une force considérable mais au second il ne peut l’emporter faute d’alliés et faute de susciter un consensus assez large. Macron l’a très bien compris et en joue avec cynisme et efficacité : pour assurer sa réélection, il a besoin d’avoir Marine Le Pen face à lui en 2022. Bien malgré lui, le RN est une machine à faire réélire les sortants. En votant RN, les électeurs veulent manifester sincèrement leur opposition à la politique menée, leur colère, leur volonté de changement mais à l’arrivée cela aboutit à la réélection des mêmes, à la perpétuation d’un système mortifère. On le voit, les dés sont pipés, le système est verrouillé, complètement bloqué. La démocratie est décidément l’univers clos du mensonge et des manipulations en tous genres.

UN MOT quand même sur l’effondrement des Républicains. Ce parti croyait avoir atteint le fond avec les 20 % de Fillon à la présidentielle de 2017 et son élimination dès le premier tour. Eh bien non, maintenant il creuse ! Lorsqu’un parti ne sert plus à rien, n’a plus d’utilité, il finit par disparaître. L’aile libérale de l’électorat républicain s’est reportée sur Macron et l’aile identitaire et droitière sur le Rassemblement national. LR est dans une impasse : s’il se recentre, il ne se distingue plus du macronisme dans lequel il se dilue et se dissout, s’il se radicalise, il ne se distingue plus du Rassemblement national mais pourquoi alors les électeurs choisiraient la copie plutôt que l’original, surtout quand la copie fait trois fois moins de voix que l’original ? C’est pourquoi la plupart des électeurs traditionnels de la droite dite modérée votent désormais Macron. Ce n’est pas un hasard si la République en marche a réalisé un de ses meilleurs scores dans le XVIe arrondissement de Paris ! Le chiraquisme, le balladurisme et le juppéisme se dissolvent, assez naturellement, dans le macronisme qui est, comme eux, libéral, européiste, atlantiste et fermement opposé à la droite nationale et au populisme. Plus le temps passe, plus il apparaît que l’électorat macroniste se superpose de plus en plus à l’ancien électorat de LR (sauf la partie minoritaire la plus radicalisée qui vote RN) tandis que l’électorat socialiste de Macron tend à prendre en partie ses distances devant une politique jugée trop libérale. D’où la forte progression des Verts et d’autres listes écologistes. D’où le maintien, fût-ce à un niveau modeste, du Parti socialiste qui, contrairement aux Républicains, ne régresse plus par rapport à la présidentielle de 2017. Mais son socle, il est vrai, était plus bas. Quant à Mélenchon, il n’a nullement profité, malgré ses espérances, du mouvement des gilets jaunes et retrouve l’étiage habituel du Front de gauche. Son comportement inouï face à la police lors de ses démêlés judiciaires lui a très fortement nui et la dynamique qu’il avait réussi à insuffler pendant sa campagne présidentielle semble bel et bien morte. Ce n’est pas nous qui nous plaindrons de la dégringolade de ce Robespierre au petit pied. La forte poussée des Verts qui n’est pas une première (rappelons-nous les 16 % de Cohn-Bendit en 2009) est en revanche une claque pour les gilets jaunes qui se sont mobilisés contre la taxe carbone, contre l’excessive taxation des carburants. C’est bien la preuve là aussi qu’il existe deux France irréconciliables aux visions antagonistes. Les Verts sont le parti le plus toxique : antinationaux, pro-migrants à fond, ils sont pour toutes les perversions morales et sociétales, de la légalisation des drogues au soutien actif aux pires folies du lobby LGBT. Leur forte progression en France et en Allemagne est donc une catastrophe puisqu’elle va accroître leur influence particulièrement nocive dans les deux principaux pays et économies de l’Union européenne. 

DUPONT-AIGNAN et Marine Le Pen nous avaient vendu pendant toute la campagne l’idée d’un Parlement européen dirigé ou orienté par les populistes, à la suite des victoires en Italie et en Autriche et des réalisations gouvernementales en Hongrie et en Pologne. Il n’en a évidemment rien été. Les populistes, toutes tendances confondues, sont très largement minoritaires à Bruxelles. Ils n’auront aucune influence sur les grandes décisions et ne pèseront nullement. Ils sont une centaine à peine sur 751 eurodéputés. De surcroît ils sont divisés en trois groupes antagonistes, s’excommunient les uns les autres, par souci de modération et de respectabilité. Bref, il n’y a rien à attendre de ce côté-là. Les immigrés continueront à entrer en France et en Europe, les impôts et taxes à flamber, la police de la pensée se renforcera et les lois immorales se multiplieront. Mais, ne soyons pas sévères, grâce au contribuable européen, les heureux eurodéputés élus pourront déguster les meilleurs crus, les bouteilles de champagne les plus prestigieuses et voyager à l’œil dans les plus grands palaces avec leur maîtresse, leur harem ou leur concubin du moment. Rien que pour ça, avouez que ça valait vraiment le coup de prendre un papier, de se cacher et d’urner !

[…]

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Jérôme BOURBON.

Editorial du numéro 3379 de RIVAROL daté du 29 mai 2019.

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30 mai 2019 4 30 /05 /mai /2019 06:48
 

«La loi du talion est légitime. On ne peut pas dire que les Irakiens jugent comme ils l’entendent et refuser la sentence. Je remarque d’ailleurs que la France les a dans le passé éliminés sans jugement.»

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