Violences à l’hôpital, violences en banlieue, violences à la sortie de l’école, violences dans l’école, violences contre les profs, violences entre élèves, violences anti-flics, violences contre les touristes, les vieilles dames, les enfants… La litanie française, tragique, se poursuit. Shemseddine, 15 ans, sera inhumé ce mardi 9 avril à Viry-Châtillon, selon le maire de la ville. Le jeune garçon est mort vendredi, en fin d’après-midi, des suites de ses blessures après les coups de ses congénères pour des échanges qu'il aurait tenus avec la sœur de deux de ses agresseurs. Une marche blanche (encore !) aura lieu, d’ici la fin de la semaine.

Selon le parquet d’Ivry, quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat, dans la nuit de ce dimanche 7 au lundi 8 avril. Quatre jours auparavant, une collégienne de Montpellier était, elle aussi, passée à tabac. Shannon, violée et poignardée, est décédée à Amiens le 27 avril. On apprend, aujourd’hui, qu’un brancardier de Challans (85) est placé en soins intensifs après une violente agression. Il y a eu le drame de Thomas à Crépol, celui de Shaïna à Creil, chantage, viol en réunion, harcèlement puis assassinat d'une adolescente brûlée vive à 15 ans. Combien d’autres, moins médiatiques ?

Des Français conscients

La France Orange mécanique d’Obertone accélère la cadence. Tous ces faits divers ne font pas une vérité, diront les macronistes et la gauche rompus à l’aveuglement volontaire. Pour eux, les faits divers mentent : CNews et les médias de droite, BV compris, entretiennent une illusion d’insécurité. Les statistiques d’homicides ne montrent pas d’inflation notable. Et si les chiffres de l’insécurité sont en hausse spectaculaire, c’est simplement parce que les femmes sont incitées à porter plainte contre les attaques sexistes des Français. Circulez, il ne se passe rien.

Les Français, eux, sont conscients. Selon une enquête réalisée par Elabe pour BFM TV et publiée fin novembre 2023, 91 % des Français interrogés sont inquiets de l'escalade potentielle de violences et d’affrontements entre groupes sociaux à l'avenir. Parmi eux, 45 % sont « très inquiets » et 46 % « plutôt inquiets ». Seuls 9 % ne sont « pas inquiets ». Pour eux, le drame de Crépol « n’est ni un fait divers ni une simple rixe » (78 %) : il représente « la faillite générale » (75 %) et « l’ensauvagement » (67 %) de notre société qui... « risque de basculer ».

Les zozos « Peace and Love »

Derrière Shemseddine, derrière ce Roméo et Juliette contemporain version sordide, pas de querelles de familles mais des querelles de civilisation, deux mondes dos à dos sur le même territoire. D’un côté, une civilisation libertaire où toute culture, toute religion et toute morale, toute civilisation ont été moquées, piétinées, ignorées et réduites à néant. Ne pas enseigner, ne pas donner d'ordres, ne pas punir, ne pas imposer le respect, etc. De l’autre côté, une civilisation millénaire, celle de l’islam, jeune, religieuse, dynamique sur le plan démographique : elle entend imposer par le nombre et dans le temps sa culture et ses pratiques. Entre les deux, les espaces croissants de l'ensauvagement.

Le bilan des zozos « Peace and love », qui voulaient faire l’amour mais pas la guerre tout autour d’un monde sans frontières en fumant du hashish, s’impose : ils laissent en héritage non pas l’amour et la paix mais la haine et la guerre, une guerre civile larvée, prête à surgir partout et à tout instant, un monde de rapines, de violences, de gangs et d'influences diverses comme partout où le pouvoir légitime s'affaiblit. La génération gauchiste des années 1970 et suivantes présente chaque jour la facture de ses réjouissances et de ses destructions à ses descendants. Une facture en lettres de sang, promise à une belle inflation, jusqu'au réveil.