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13 décembre 2022 2 13 /12 /décembre /2022 11:34

Une usine Lafarge vandalisée : toujours plus loin dans l’écolo-terrorisme ?

Marie d'Armagnac 12 décembre 2022Environnement Lafarge

 4 minutes de lecture

 

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Samedi 10 décembre en début de soirée, plusieurs dizaines d’activistes écologistes vêtus de combinaisons blanches intégrales, se sont introduits sur le site de l’usine Lafarge de La Malle, située à Bouc-Bel-Air, près de Marseille : saccages, dégradations sur les installations, les bâtiments et les véhicules témoignent de la gravité de l’intrusion. « L'attaque a été violente, brutale. Une centaine de personnes, certains armés de haches, de barre à mine qui ont systématiquement tout saccagé sur leur passage, nos bâtiments, nos installations électriques et un nombre important de véhicules de service, dont certains véhicules industriels lourds », explique Loïc Leuliette, directeur de la communication et des affaires publiques de Lafarge France, au micro de franceinfo. Les militants écologistes sont-ils intervenus parce qu’il est reproché au cimentier de brûler de vieux pneus pour fabriquer son ciment ? Le porte-parole réagit : « Utilisez des pneus dans des conditions contrôlées comme combustible à la place du fioul lourd. C'est vertueux pour l'environnement. C'est un mauvais procès. »

Le communiqué de Lafarge, par la voix de son directeur général François Petry, enfonce le clou : il dénonce « cette agression qui paraît sans limite contre une usine à la pointe dans le pays dans le domaine des matériaux décarbonés. Au-delà de notre usine, c’est la démarche de progrès de toute l'industrie qui est fragilisée par ces actions. » Des activistes qui s’attaquent précisément à une entreprise spécialisée dans la fabrication de ciments bas carbone se tirent une balle dans le pied, si tant est que l’écologie soit le véritable moteur de leur action.

La dimension « écolo » de ce genre d’exactions qui s’apparente à de la délinquance semble effectivement difficile à percevoir. Soyons clairs : s’il y a un risque de danger, de pollution anormale dans l’environnement des usines, ne croit-on pas que la multiplicité des lois environnementales – et l’acharnement administratif si typiquement français - n’auraient pas eu raison de ces excès ?

Sur le site du groupuscule Soulèvements de la Terre, un communiqué de presse qui lui aurait été transmis par les auteurs de l’intrusion relate les faits : sabotage de l’incinérateur et de dispositifs électriques, câbles sectionnés, sacs de ciment éventrés, véhicules et engins de chantier endommagés, vitrines des bureaux abîmés, murs repeints de tags. Un communiqué en forme de manifeste contre le « cimentier-pollueur » alerte sur la poursuite de leurs actions de vandalisme : « Lafarge et ses complices n’entendent rien à la colère des générations qu’ils laissent sans avenir dans un monde ravagé par leurs méfaits. Leurs engins, silos et malaxeuses sont des armes qui nous tuent. Ils ne cesseront pas sans qu’on les y force. Nous allons donc continuer à démanteler ces infrastructures du désastre nous-mêmes. Nous appelons toutes celles et ceux qui se soulèvent pour la Terre à occuper, bloquer et désarmer le béton. » Y compris les socles des éoliennes, qui nécessitent, pour chacun d’entre eux, entre 600 et 800 tonnes de béton enfoui définitivement dans le sol ?

La nébuleuse écolo-anarchiste, au gauchisme le plus noir, semble derrière ce genre d’actions et ne recule devant rien. Dans une société qui tente par tous les moyens de chasser le sacré, l’écologie dans sa version idéologique – qui n’a pas grand-chose à voir avec la vraie écologie – a pris tous les oripeaux d’une secte. Comme avec la laïcité, la gauche a voulu en faire une religion de substitution. Pour cela, l’endoctrinement commence dès le plus jeune âge, il suffit pour cela de regarder les manuels scolaires, les écogestes ont tout du rite, empreints de valeur morale, la violence est une liturgie et les actions contre des groupes industriels comme Lafarge revêtent la dimension des croisades.

Tandis que la facture énergétique met à mal ce qui reste du tissu industriel français, ce genre d’actions commandos le fragilise davantage. Avant que les différents groupes industriels français, spécialement dans le BTP, ne délocalisent définitivement, aux États-Unis ou ailleurs ? Quel jeu jouent réellement ces écolos-dingos ?

 

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