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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 09:25
LE PEN FAIT FRONT ET TIENT BON FACE A LA MEUTE MIEN PENSANTE DONT SA FILLE ET PHILIPPOT !!

~~ http://www.bvoltaire.fr/jacquesmartinez/jean-marie-le-pen-face-la-meute,170356?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=819881ad8d-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-819881ad8d-30425677&mc_cid=819881ad8d&mc_eid=58ff097ba7

Jean-Marie Le Pen face à la meute

Le vieux sanglier a-t-il voulu cette sortie ? L’a-t-il préparée ? Jacques Martinez Journaliste Ancien chef d’édition à RTL (1967-2001) Les Français sont divisés en deux communautés : celle des « bien-pensants » assiégés par celle de leurs opposants. Mme Marine Le Pen vient de passer des assiégeants aux assiégés, laissant son père du « mauvais » côté du mur… La présidente du Front national était dans le camp des « mal-pensants » jusqu’au lendemain du poisson d’avril, le 2 avril, jour où Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC, voulant faire un coup – ce qui n’est un détail pour aucun organe de presse -, est revenu sur des déclarations en 1987 sur RTL (dont Jean-Jacques Bourdin était l’un des journalistes à l’époque), déclarations de celui qui était alors président du FN. Et selon la signification attribuée au mot réitéré – « partie d’un tout » ou « insignifiance », comme l’a si bien analysé Marc Tortarolo (« Et si on apprenait à parler français avant de se pincer le nez ? », Boulevard Voltaire du 8 avril 2015) -, c’est de nouveau la ruée ou plutôt l’hallali pour « enfin tuer la bête immonde » ! La fille ne voulant pas être une victime collatérale de la chasse à courre lancée contre son père s’est faufilée dans la meute, fermement tirée par la main par son plus proche conseiller. Cela en adoptant les arguments de cette meute pour s’y fondre au mieux. Meute emmenée de main de maître par les bien-pensants, tout naturellement de gauche – même ceux qui, opposés aux grandes chasses, ne vénèrent pas saint Hubert – et aux traces desquels colle tout ce qui est centre et quasiment toute la droite. Lire aussi : Choix cornélien au FN Le vieux sanglier a-t-il voulu cette sortie ? L’a-t-il préparée ? A-t-il prévu la souille où il s’allongera en attendant la meute ? Ou a-t-il plutôt anticipé un repli vers une bauge au plus profond de la forêt ? Là où plus aucun de ses poursuivants, même pas l’un de ses marcassins, ne pourra le rejoindre ? Sinon, peut-être, un marcassin de la troisième génération qui semble mieux le comprendre et qui, dans quelques années, supplantera le marcassin de la deuxième génération, celui qui vient d’intégrer la meute bien-pensante ? Le vieux sanglier voit sa compagnie – dénomination d’une famille de sangliers – se disloquer

… Est-il encore en âge d’en former une autre ? C’est possible, d’autant qu’à sa hure sont encore accrochées des défenses très acérées, longuement aiguisées au fil de décennies d’un combat politique souvent tumultueux. Et comme ne cessent de le répéter les commentateurs, « son pouvoir de nuisance est intact » car, tout le monde le sait, à droite n’existe qu’un « pouvoir de nuisance », jamais, au grand jamais, de « pouvoir de bienfaisance »… La « bienfaisance » est réservée à ceux de la meute. Pourtant, si l’ensemble de l’électorat s’est, au fil des années, « droitisé » au détriment surtout de l’extrême gauche mais aussi du PS et de ses alliés dont les écolos, « droitisé » bien évidemment au bénéfice de l’UMP/UDI, n’est-ce pas parce que le FN a tiré et a attiré ces électeurs vers la droite ? Et le vieux sanglier n’y est-il pas pour une part, même petite ? Grâce, entre autres, à son « pouvoir de nuisance » ?

Jacques Martinez

http://www.bvoltaire.fr/jonathansturel/le-pen-meurt-mais-ne-se-rend-pas,170305?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=819881ad8d-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-819881ad8d-30425677&mc_cid=819881ad8d&mc_eid=58ff097ba7 Le Pen meurt mais ne se rend pas ! Ses ultimes provocations sont comme un baroud d’honneur, un dernier coup de tonnerre avant de déposer les armes parce que l’âge et la fatigue l’y contraignent. Jonathan Sturel Essayiste Sa chaîne Youtube Jean-Marie le Pen a fondé un Front national qui, entre-temps, a changé de nature et d’aspirations. Celui d’aujourd’hui n’est pas le sien, trop éloigné tant sur la doctrine que sur le discours de la version originelle. Les concessions, les aménagements ou les reniements auxquels la nouvelle direction a consenti pour se faire accepter dans le jeu politique ont déchiré le cœur d’un combattant de la politique à l’ancienne ; celle où l’on donne de la voix dans les assemblées comme dans les rues, celle où l’on tient ses positions, quoi qu’il en coûte, parce que c’est une question d’honneur. Le « Menhir » (un surnom qu’il doit autant à ses origines bretonnes qu’à sa droiture) a signé l’acte de naissance de son parti il y a plus de quarante ans, lui a consacré sa vie, ses espoirs, son énergie. Tout ce qu’il a fondé, il est convaincu aujourd’hui de l’avoir vu partir en fumée depuis que Marine le Pen a intégré au dispositif du mouvement ce qu’il méprise exagérément : des avocats aux engagements variables, pense-t-il, et des énarques venus de la gauche, des convertis de la dernière heure ou des tièdes prêts à ramper devant les journalistes pour avoir leur faveur. Lire aussi : Choix cornélien au FN Jean-Marie le Pen se sait au crépuscule de sa vie.

Il s’inquiète de quitter ce monde avec un poignard entre les omoplates. Son Front national lui a échappé ; il l’a vu s’éloigner année après année, impuissant et inconsolable, conscient de n’avoir plus droit de cité dans ses propres rangs que parce qu’il en est une figure historique et symbolique. Ses ultimes provocations sont comme un baroud d’honneur, un dernier coup de tonnerre avant de déposer les armes parce que l’âge et la fatigue l’y contraignent. Résigné à voir disparaître son parti tel qu’il l’a fondé et mené pendant des décennies, il quitte la tranchée baïonnette en avant dans un sursaut final pour montrer à grands fracas que le Pen meurt mais ne se rend pas ! Marine le Pen continuera et sera même très certainement renforcée politiquement par l’éviction du Père fondateur, dernier obstacle majeur à la dédiabolisation. Mais Jean-Marie le Pen quittera ce monde avec la satisfaction d’avoir emporté avec lui l’objet de toute sa vie.

Jonathan Sturel

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