Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 06:43
A CALAIS , ON INTERDIT LES MANIFS ANTI-MIGRANTS ET LA DROITE NATIONALE, PAS LES MIGRANTS !

~~ http://www.bvoltaire.fr/annesophiedesir/a-calais-manifs-anti-migrants-lon-interdit-migrants,210266?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=5bbdd501bb-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-5bbdd501bb-30425677&mc_cid=5bbdd501bb&mc_eid=58ff097ba7

Calais, ce sont les manifs anti-migrants que l’on interdit, pas les migrants

De là à ce que la vague migratoire se transforme en vague bleu Marine... Anne-Sophie Désir Juriste La méthode Coué, façon maire de Calais : pas de manifestation anti-migrants dans sa ville, pas de problème de migrants à Calais. Sarkozy, son mentor, l’avait déjà rêvé avant elle en fermant Sangatte : plus de camps de réfugiés, plus de réfugiés. On sait aujourd’hui comme l’actualité lui a donné raison. On parle de la jungle de Calais ? Reste encore à savoir qui jouera le rôle de l’Indien. « Les Calaisiens en colère » ont décidé de se mobiliser pour montrer tout ce que l’on nous cache, mais leur manifestation prévue dimanche 7 octobre a été interdite par le maire. Pourtant, il s’en passe, à Calais, comme dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 octobre, où vers minuit une centaine de migrants a traversé la ville, soutenus par des militants altermondialistes pour se diriger vers le tunnel sous la Manche. Une source policière parle « d’attaque déterminée et bien organisée », comme le confirme un porte-parole d’Eurotunnel, qui explique que les migrants ont « couru à travers le terminal, plaquant au sol certains membres du personnel et lançant des pierres ». Le préfet de Calais, 23 interpellations plus tard, a été obligé d’évoquer « une certaine agressivité ». « D’habitude, ils reculent devant les force de l’ordre, là ils voulaient passer, ils étaient 113. » Dans la matinée déjà, 200 migrants avaient provoqué des ralentissements en jetant des pavés sur la route ; une source policière parle de « caillassage ». Alors, quand le maire de Calais interdit la manifestations de ceux qui subissent au quotidien, parce que « ce n’est pas la violence physique ou verbale qui est la solution », c’est un peu l’hôpital qui envoie valdinguer la charité.

D’ailleurs, même la charité, en l’occurrence Emmaüs, commence à en avoir ras le bol de l’inertie du maire de Calais et du gouvernement face à la catastrophe humanitaire à venir à l’approche de l’hiver. Un parti politique – Les Républicains – représenté par Natacha Bouchart et un gouvernement (socialiste) censés s’opposer, mais que tout rapproche dans l’inaction. La sénatrice-maire se justifie: « Des arrêtés similaires ont déjà été pris dans les dernières semaines, que les manifestations soient du côté des migrants ou de l’autre. » Traduisez par là que le maire de Calais entend traiter de la même façon les Calaisiens, qui souhaiteraient manifester, que les clandestins en situation irrégulière. Une équation qui laisse pantois, une égalité de traitement qui nous renseigne sur l’irresponsabilité des politiques français face à la vague migratoire actuelle. Alors pour la « sérénité de tous », Natacha Bouchart, entre incompétence et arrogance, a déclaré interdite la manifestation anti-migrants de dimanche, et tant pis pour la liberté d’expression. N’est pas Charlie qui veut. Car le sénateur-maire Les Républicains n’est pas serein et ce n’est pas la volonté de rétablir la loi dans sa propre ville qui l’inquiète. Cela se saurait.

Ce qui l’inquiète, c’est le succès de la visite récente de Marine Le Pen à Calais et les sondages qui la portent gagnante aux élections de décembre dans la région. « Je n’accepte pas de voir la République battre en retraite à Calais, de voir des Français devenir des étrangers chez eux », a déclaré Marine Le Pen. Quand Natacha Bouchart, maire Les Républicains, interdit des Calaisiens de manifester, Marine Le Pen, elle, promet du barouf… Alors, de là à ce que la vague migratoire se transforme en vague bleu Marine…

Anne-Sophie Désir

Partager cet article

Repost0

commentaires