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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 10:05

Fuite en avant des banques centrales jusqu’à la catastrophe !

 

Les boursiers en redemandaient pour les cours des actions et des obligations, les gouvernements aussi, parce que sinon la banqueroute est inéluctable, alors le bon pasteur Draghi de la BCE a décidé de leur en redonner lors d’un séminaire à Sintra, le lundi 17 juin. La BCE va continuer à baisser les taux d’intérêt déjà anormalement bas et relancer le programme de rachat d’obligations dans les mois qui viennent.

Le message de la Fed, le mercredi 19 juin, a été identique, et confirmé, le jeudi 18 juin, par la Banque du Japon. Les trois grandes banques centrales sont donc désormais à l’unisson. Il en est résulté des taux d’intérêt de T-bond américain à 10 ans jusqu’à 1,99 %, pour la première fois depuis octobre 2016, un Bund allemand à 10 ans à -0,32 %, une obligation assimilable du Trésor (OAT) française à 10 ans tombée en terrain négatif à -0,002 % pour la première fois de son histoire et un rendement à 10 ans au Japon à -0,18 %.

Les banques commerciales qui déposent des liquidités à la BCE sont « démunérées » à -0,40 %, c’est-à-dire qu’elles payent pour placer leurs excédents de trésorerie. En août 2018, la BCE avait publié une note de recherche dans laquelle elle admettait que les taux négatifs sont susceptibles de générer une crise financière car ils sont mauvais pour les banques. Selon l’agence Bloomberg, 11.700 milliards de dollars d’obligations ont été émises dans le monde avec des taux d’intérêt négatifs ; nous sommes à un record historique. Les entreprises françaises (175 % du PIB) et les entreprises américaines (73 % du PIB) ne se sont jamais autant endettées. Sanofi a émis, en mars 2019, des obligations sur 3 ans à -0,05 % et le taux moyen des émissions de titres à court terme en 2018 de l’Oréal a été de -0,45 %

La vie à taux zéro est un paradis très artificiel. Gare au réveil, même si certains poussent des cris d’orfraie en dénonçant le caractère absurde de la situation. Il y a une chance sur deux, selon les économistes de JPMorgan Chase, pour que les États-Unis entrent en récession en 2020. La relance budgétaire entreprise par Trump en 2017 a épuisé ses munitions. L’économie américaine en est à son 120e mois de reprise depuis sa sortie de récession en juin 2009, ce qui en fait le plus long cycle d’expansion de son histoire depuis 1854.

L’économie américaine est très sensible aux retournements, tandis que 70 % des Américains ont moins de 400 dollars de trésorerie devant eux. C’est dire leur vulnérabilité, selon Jean-Pierre Robin, du Figaro. Durant les vingt dernières années, chaque récession fut la conséquence du dégonflage des bulles créées par la Fed. Il n’en ira pas autrement cette fois.

Les titres bancaires européens sont à nouveau dans la tourmente. Depuis mai 2007, l’indice STOXX 600 des banques en Europe a plongé de 75 %, soit son niveau d’octobre 1995. Courant 2015, la crise bancaire italienne a refait surface et, depuis 2018, Deutsche Bank et d’autres banques européennes recommencent leur descente aux enfers. Les banques italiennes en faillite ont été renflouées par l’État ou des confrères, ces dernières années, et seuls des prêts « LTRO » de la BCE, d’ici quelques mois, pourront encore prolonger leur agonie d’un an ou deux.

Le 3 juin, le titre Deutsche Bank a atteint son plus bas historique à 5,80 euros, soit une chute de l’action de 95 % depuis son pic de 2007, 36 % depuis un an. Sa capitalisation boursière n’est plus que de 12,5 milliards d’euros. Sa faillite entraînerait celle de toute l’économie allemande. Elle ne pourra être sauvée que par l’État allemand. La première banque allemande va donc devoir se délester de 50 milliards d’euros d’actifs toxiques (produits dérivés) dans une structure de défaisance – un super Crédit lyonnais, un super Lehman Brothers en perspective. Deutsche Bank se recentrera alors sur les services et la gestion de fortune en abandonnant les activités liées aux marchés financiers, après avoir payé 14,5 milliards d’amendes pour des pratiques condamnables, des accusations étant toujours pendantes pour blanchiment d’argent.

Tout cela n’est pas sans nous rappeler L’Étrange Défaite de Marc Bloch. Le jour de l’écroulement du Système, les Occidentaux, tout comme les Français en juin 1940, trahis par les naïfs, ne l’auront pas volé ! L’or vient de franchir pour la première fois la barre des 1.400 dollars l’once, au plus haut depuis 2013.

 

M.Rousset 

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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 08:55
Editoriaux - 22 juin 2019

« Anti-musulmans » au lieu d’« islamophobe » ? Cette loi institue une police de la pensée pour tuer la liberté d’expression !

 

La proposition de loi « visant à lutter contre la haine sur Internet », portée par une députée LREM, fait parler d’elle avant même son examen, qui doit commencer le 3 juillet. En cause, notamment, l’emploi du terme « islamophobe » dans l’énumération des épithètes qualifiant les idéologies haineuses. À la suite d’une polémique, il vient d’être remplacé par « anti-musulmans ». Mais cela ne change rien au risque que ce texte représente pour la liberté d’expression.

À l’origine de ce changement, les critiques d’organisations et de personnalités de gauche, qui défendent la laïcité. Elles estiment, en effet, non sans raison, que l’adjectif « islamophobe » est utilisé par les activistes islamistes pour faire taire toute critique à l’égard de la religion musulmane : son emploi est donc un mauvais signal adressé à tous ceux, y compris parmi les musulmans, qui luttent contre l’islamisme. Le rapporteur de la proposition de loi a préféré changer la formulation avant le débat à l’Assemblée. Cette loi « protégera les personnes contre les injures haineuses en raison de leur prétendue race ou de leur religion. Mais elle n’interdit aucunement le “blasphème” ou la critique de l’islam comme de toute autre religion ! », a-t-elle précisé.

Ces défenseurs de la laïcité ne font que reprendre – et c’est tant mieux ! – le point de vue exprimé par Éric Zemmour, dont ils sont loin de partager toutes les positions : « L’islamophobie n’existe pas », avait-il déclaré sur Paris Première. « Ce n’est pas un délit, c’est la volonté des minorités islamistes qui essayent de nous imposer ce délit d’islamophobie qui n’existe pas. » On ne se plaindra pas qu’une partie de la gauche dénonce les dérives islamistes. Le problème, c’est qu’elle semble se satisfaire de cette modification mineure, saluant la « réactivité » de la députée LREM.

Si la nouvelle formulation évite l’ambiguïté du terme « islamophobe », on ne voit pas en quoi elle est plus satisfaisante que la précédente. Le projet de loi est censé lutter contre la propagation, sur Internet, d’une « idéologie haineuse, qu’elle soit raciste, antisémite, anti-musulmans, homophobe ou sexiste ». Pourquoi citer expressément la religion musulmane ? D’autres religions, notamment le christianisme, font aussi l’objet d’attaques insupportables sans que cela gêne nos bien-pensants. L’idéologie haineuse ne se réduit malheureusement pas aux domaines évoqués.

Ce qu’on peut le plus reprocher à cette proposition de loi, c’est d’être, sous un objectif apparemment louable, liberticide. Où se situe la limite entre une critique justifiée et son interprétation comme une manifestation de haine ? La censure ne risque-t-elle pas d’enlever des contenus légitimes ? Quand on sait comment la bien-pensance cherche à diaboliser tous ceux qui s’écartent de la pensée unique, les traitant de réacs ou de fachos, on peut douter qu’une telle loi, fût-elle précise dans ses définitions, permette d’apprécier avec justesse toutes les situations.

Il existe déjà, pour sanctionner les abus, toute une panoplie de mesures. Au lieu d’inciter à mieux les appliquer, ce texte transfère aux grands opérateurs de plates-formes, comme Facebook, Twitter, YouTube, le soin de supprimer les contenus haineux qui leur seront signalés. Ne seront-ils pas tentés de faire du zèle par principe de précaution ? Comment ne pas y voir une nouvelle atteinte à la liberté d’expression ? Seule différence avec un régime totalitaire, notre État libéral déléguerait à des entreprises privées la responsabilité d’une police de la pensé

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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 07:29

Fête de la Musique et de la Légion d’honneur !

 

Suis-je le seul à être interpellé par la remise de la Légion d’honneur à Elton John ?
Pire, encore : je suis indigné par le cérémonial élyséen devant une cour d’adorateurs et dévots boboïsants de la culture et des médias, rassemblée sous le symbole – ou le prétexte – de la musique !

Je rappelle que cette distinction honore les personnes « qui ont acquis des mérites éminents au service de la nation ». En quoi ce chanteur, pour surdoué et briseur de tabou qu’il soit, a-t-il rendu des services à la France ?

Les communiqués du Palais nous ont fait savoir que le Président veut « saluer l’engagement » de « l’un des artistes qui investit et s’investit le plus dans le caritatif et notamment pour les malades du SIDA ». Il est aussi « l’un des premiers artistes gay à avoir eu le courage de le dire, et de porter la voix de la communauté LGBT dans les médias » (sic), a souligné la présidence.

Je m’interdis des commentaires pour ne pas tomber sous les tirs en rafale des nouveaux bien-pensants et autres associations de défense des minorités modernes. Cependant, je me demande comment la chancellerie et le général qui est à la tête de l’institution ont géré cette proposition d’Emmanuel Macron. Sans parler des remous et autres allergies estivales provoqués chez les anciens combattants ayant reçu cette haute décoration pour faits de guerre.

Car, je le rappelle, il existe une autre récompense, l’ordre national du Mérite, créé par le général de Gaulle en 1963, précisément pour ne pas « brader » la première et distinguer également les mérites, militaires ou civils, rendus à la nation française, y compris par des citoyens étrangers.

Mais si Sir Elton John – la reine d’Angleterre a le délicieux privilège d’anoblir artistes et chanteurs – mérite énormément de la communauté scientifique et médicale, peut-être eût-il été plus opportun de lui conférer le ruban rouge en un lieu symbolique tel qu’une académie de médecine ou au siège parisien de l’UNESCO ? Et plutôt par un éminent chercheur ou un prix Nobel que par le premier magistrat de la République soi-même, l’accompagnant main dans la main sur le perron de l’Élysée

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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 07:22
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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 08:01
 
 
Justice des mineurs : pas de pitié pour la racaille !
Accueil » Actualité » Actualité française » Justice des mineurs : pas de pitié pour la racaille !
 

JUSTICE DES MINEURS : PAS DE PITIÉ POUR LA RACAILLE !

 
 

Le bébé cobra est un danger mortel sitôt sorti de l’œuf !

Quand Madame Belloubet, Garde des Sceaux, prétend que les adolescents de moins de 13 ans seraient « irresponsables pénalement »,(car effectivement ce sont leurs parents qui sont alors responsables de tous les actes de leurs enfants), soit elle ignore la réalité, soit elle fait preuve d’angélisme ou alors elle considère ses concitoyens comme des imbéciles.

S’il est exact que l’enfant jusqu’à 3 ans est incapable de discerner le Bien du Mal, ou le Bon du Mauvais, il ressent quand même la différence entre la douleur et la douceur du bien-être.

Mais à partir du plus jeune âge et dès 4-5 ans, les enfants sont réceptifs et capables de distinction, ce qui a conduit certains dirigeants, nombre de responsables et chefs politiques dans le monde, à embrigader et à séparer les enfants de leurs parents, afin de les endoctriner et formater leurs esprits à diverses idéologies, hors de toute morale.

Notre devoir de mémoire nous impose les souvenirs des « Pfimfe » et « Hitlerjugend » de la Seconde Guerre mondiale et des enfants-soldats africains lors des conflits tribaux pré ou postcoloniaux comme au Kenya avec la révolte des Mau-Mau, au Nigéria en 1968, au Congo ex-Belge ou en Somalie avec les milices Al-Chabab, par exemple.

En Extrême-Orient, quand les Khmers Rouges ont envahi Phnom-Penh le 17 avril 1975, toutes les gôches européennes se sont extasiées devant la jeunesse des bataillons communistes, composés de soldats de 10-18 ans qui, par la suite ont démontré leurs capacités meurtrières à éliminer plus de 2 millions de leurs parents, à coups de pelles et de faucilles, sans aucune hésitation, au nom de l’Angkor Vat, réelle dictature sanglante de Pol Pot et de Khieu Samphan.

Pas une manifestation, pétition ou condamnation de ces barbaries par les prétendus « démocrates » ou « humanistes » qui, aujourd’hui encore, se posent en donneurs de leçons et injurient les opposants à leurs utopies, chimères et idéologies nauséabondes.

Lors de mon premier séjour à Damas en 2014, j’ai eu le privilège de regarder une vidéo produite par Daesh dans laquelle une petite fille de 7-8 ans était embrigadée, dans un camp de formation militaire destiné aux enfants, et qui déclarait tranquillement, avec un joli sourire, que son plus beau rêve serait de pouvoir tuer un « croisé » (un infidèle chrétien).

Alors quand j’entends les adeptes du Droit de l’Hommiste, les Bisounours de la Justice et tous les défenseurs des assassins et meurtriers mineurs nous déclarer que ces enfants sont « irresponsables » et « victimes » de la société qui les avait persécutés ou frustrés, je leur réponds fermement et avec détermination qu’il faut mettre ces crapules hors d’état de nuire, longtemps. En permanence, ils ont eu le choix de leur décision avant de passer aux actes.

Depuis des décennies, les favelas au Brésil sont des couveuses de haine, des maternelles du crime, des écoles pour délinquants diplômés et constituent des gisements fertiles pour les études des criminologues et juristes du monde entier.

Partout sur notre Planète, les conflits aussi ont engendré le recrutement d’adolescents et d’enfants qui deviennent de réels prédateurs irrécupérables, car devenus totalement étrangers aux valeurs de civilisation ou réfractaires à toute forme de discipline, de respect ou de civisme, quelque soient leurs milieux familiaux et origines ethniques.

Le dernier bilan de la délinquance pour le premier trimestre 2019, publié mi-avril, laisse apparaître une très sérieuse augmentation des crimes et délits (plus de 700 agressions par jour) en hausse de 7% par rapport au 1er trimestre 2018. Idem pour les vols à la tire (41.709 faits soit

+ 16,4%), les vols à la roulotte (67.562, soit + 4,7%), les menaces et chantages (33.259 soit + 4,9%), les viols (5.739 faits, soit + 19,4%), les cambriolages (94.516 faits, soit + 2,4%) et cela uniquement sur les 3 premiers mois de 2019, et seulement pour les procédures signalées aux parquets, car beaucoup d’affaires ne donnent lieu à aucune plainte ! ! !

Selon Alain Bauer -professeur de criminologie au CNAM- :

« La justice peine à s’adapter à l’exigence d’une réponse rapide et efficace sur un certain nombre de difficultés identifiées depuis longtemps, comme le trafic de stupéfiants, source de nombreux phénomènes de délinquance. (…)  La France est un cas atypique avec une augmentation rapide de la violence ces dernières années et des vols du fait de bandes extraordinairement professionnelles, prédatrices et venues de l’étranger. »

Face à l’anarchie qui gagne, que font alors les voyous, les médias dits d’information et que fait le gouvernement ?

Les voyous jubilent. Les avocats des « grands frères » (les caïds) ont transmis leur diagnostic : le ministre Castaner -modèle Cazeneuve- aboie à la télé mais ses morsures sont légères. Tout va bien, on continue ! Parce que ce gardien de l’Ordre affirme aussi : « la prison est criminogène ! » Applaudissements dans les banlieues…où les multirécidivistes pullulent.

Et les médias en remettent une couche : c’est mal de politiser les faits divers. Ils édulcorent et minimisent. La sécurité des Français passe au second plan et sous la loi du silence.

Quant au gouvernement, lui, il récite la même rengaine en vogue depuis des années : « inadmissible…intolérable…insupportable…inacceptable… » et préfère en revenir au réchauffement climatique et aux Gilets Jaunes, graves sujets plus préoccupants. Mais plus grave encore serait qu’à la suite des gilets jaunes, succèdent les gilets pare-balles !

Pour la mise hors d’état de nuire des délinquants juvéniles, il fut une époque où existaient des structures spécialisées : les maisons de redressement, baptisées les « hauts murs », établissements chargés de la rééducation des jeunes délinquants. Pourquoi les avoir supprimés ? Parce que nos « humanistes » aveuglés par les dogmes des Lumières et pétris par des utopies progressistes nous ont imposé leurs lois liberticides et d règlements interdisant la moindre contestation de leurs erreurs que nos concitoyens payent fort cher et même souvent de leur vie.

Qu’ils soient Djihadistes, terroristes, criminels ou délinquants, majeurs ou mineurs, hommes ou femmes, européens ou eurasiens, salafistes ou hindouistes, végétariens ou claustrophobes, les coupables doivent subir un juste châtiment, être condamnés et emprisonnés. Pas de pitié pour les sauvageons, la racaille et la crapule qui polluent notre quotidien.

« La vie pour les innocents. La mort pour les assassins ! »

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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 14:21
conomie - Editoriaux - 19 juin 2019

Assurance chômage : les cadres sacrifiés par la réforme de l’UNEDIC ?

 

Le Premier ministre vient enfin d’annoncer des mesures pour rééquilibrer les comptes de l’UNEDIC, l’organisme qui paye les allocations chômage. Le montant de la dette de ce dernier dépasse les 35 milliards pour des dépenses annuelles de 38,4 milliards et un déficit annuel de 3,4 milliards. La situation ne pouvait pas durer plus longtemps ; les partenaires sociaux ayant échoué à se mettre d’accord, l’exécutif a repris la main pour imposer sa réforme.

La principale mesure consiste à exiger des demandeurs d’emploi d’avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers (au lieu de 4 sur 28) pour être indemnisés. Les conditions de « rechargement » seront durcies : il faudra avoir eu un emploi pendant 6 mois durant son année de chômage (au lieu d’un seul) pour recharger ses droits d’autant. Nous connaissons tous des personnes qui calculaient finement leurs droits et n’acceptaient que des missions d’intérim courtes et minimales pour avoir un revenu un peu en dessous du SMIC tout en restant la moitié du temps chez soi. Ce petit arrangement deviendra impossible.

De même, en principe, personne ne pourra percevoir une indemnité de l’UNEDIC supérieure à son ancien salaire (un chômeur indemnisé sur cinq était, paraît-il, dans ce cas). Autre tour de vis, les cadres licenciés qui perçoivent plus de 4.500 euros par mois verront leurs indemnités diminuer de 30 % à partir du sixième mois, avec un minimum de 2.261 euros et une exemption pour les cadres âgés de plus de 57 ans.

Selon une étude, opportunément mise en avant par le gouvernement, ceux qui ont un niveau de remplacement important restent plus longtemps au chômage que les autres.

Toujours selon la propagande du gouvernement pour dénigrer les cadres privés d’emploi, des allocataires toucheraient plus de 6.000 euros par mois (0,05 % des chômeurs, une paille !) tandis que d’autres feraient même le tour du monde aux frais de l’UNEDIC (encore un mythe !).

En fait, beaucoup de cadres profitaient de leur période d’indemnisation pour tester leur entreprise, la lancer et atteindre un niveau suffisant de rentabilité. On risque donc de voir, à partir de 2021, une baisse notable du nombre de créations d’entreprises, mais le pouvoir n’en a cure. Selon lui, les cadres peuvent retrouver facilement du travail, vu que le chômage est faible dans leur branche. Cet argument est un peu spécieux, car les cadres âgés de plus de 50 ans ont du mal à s’insérer à nouveau sur le marché du travail ; lorsqu’ils y arrivent, ils subissent une forte décote salariale. Ces mesures anti-cadres qui rapporteront 240 millions d’euros sont d’autant plus injustes que les versements de ces derniers constituent 42 % des recettes de l’UNEDIC pour 15 % des dépenses ! Soyons clair : désormais, l’UNEDIC volera les cadres.

Le gouvernement va aussi taxer les CDD d’usages d’un forfait de dix euros et établir un système de bonus-malus pour sept secteurs dans le but de dissuader les employeurs d’avoir recours aux contrats courts. Le MEDEF est vent debout contre la mesure. Et, bien entendu, le gouvernement ne s’attaque pas au régime des intermittents du spectacle qui, selon la Cour des comptes, générerait un déficit de 1 milliard d’euros. Les progressistes ne s’attaquent pas aux artistes bien-pensants.

Le gouvernement espère générer 3,4 milliards d’économies pour l’UNEDIC et remettre 200.000 chômeurs au travail, mais rien ne dit que ces objectifs seront atteints.

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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 14:11
Editoriaux - Education - 19 juin 2019

Sujets de l’épreuve de philo du bac 2019, ou comment faire de l’idéologie à bon compte

 

L’épreuve de philosophie du baccalauréat général 2019 a, comme à l’accoutumée, réservé son lot de sujets orientés idéologiquement. Comme ses prédécesseurs, l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, reste fidèle à la ligne droit-de-l’hommiste et libérale-libertaire, ligne selon laquelle la jeunesse française ne doit avoir d’attention que pour la morale, la liberté et la pluralité des cultures. En d’autres termes, l’enseignement de la philosophie n’est que l’instrument de cette idéologie.

Les sujets proposés aux terminales scientifiques sont éloquents en la matière. D’abord, on a : « La pluralité des cultures fait-elle obstacle à l’unité du genre humain ? » Gare à celui qui ne défendra pas une perspective multiculturaliste !

Difficile de ne pas évoquer les thèses de Lévi-Strauss dans Race et histoire : « L’unique tare qui puisse affliger un groupe humain, c’est d’être seul », voire « Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie » (1968).

En outre, il ne faudrait pas passer à côté de l’occasion de se montrer rousseauiste en répondant à la question : « Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ? » Dans Du contrat social(1762), le philosophe genevois avait écrit clairement : « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs. ». Alors, « c’est à la loi seule que les hommes doivent la justice et la liberté ». En effet, il ne peut y avoir de liberté si ce n’est sous la forme de l’autodétermination.

Précisément, il est suggéré aux terminales économiques et sociales de se déterminer selon les Fondements de la métaphysique des mœurs de Kant : « La morale est-elle la meilleure des politiques ? » Attention ! Le candidat doit connaître ses mantras : « Tu dois, donc tu peux. Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont une seule et même chose. »/« Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. » En définitive, la politique amorale serait barbare parce qu’inhumaine. Dans ce cas, pourquoi ne pas se sortir de l’ornière pédagogiste en réinvestissant le champ du travail (sujet n° 2 pour les TES) ? Seulement, ce dernier, n’étant plus « vivant, individuel et subjectif » (Marx) dans une nouvelle chaîne – cette fois-ci infinie – d’efforts vains et démonétisés (par exemple, les livraisons), ne permet plus à l’homme de réaliser pleinement sa nature.

Seuls les sujets de dissertation soumis aux terminales littéraires sauvent la mise : « Est-il possible d’échapper au temps ? »/« À quoi bon expliquer une œuvre d’art ? »

Il serait enfin possible d’être contemplatif comme Schopenhauer, ou d’avoir le sens du tragique à l’instar de Nietzsche. Il reste, malgré tout, difficile pour notre jeunesse d’explorer, entre autres, les idées contre-révolutionnaires de Joseph de Maistre, l’antihumanisme de Michel Foucault et le situationnisme de Guy Debord. Sans oublier le fait qu’aucune philosophie n’est un système dogmatique. Par exemple, Lévi-Strauss développait (à sa manière) une thèse hostile à l’humanisme : « Le but dernier des sciences humaines n’est pas de constituer l’homme, mais de le dissoudre », dans La Pensée sauvage (1962).

La première tâche du professeur de philosophie n’est-elle pas d’initier à l’ouverture d’esprit ? Douter ne serait plus penser.

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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 11:06
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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 08:16
 

Invité de LCI, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy évoque ses projets en cours et sa stratégie.


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Julien Michel

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20 juin 2019 4 20 /06 /juin /2019 07:51

Eudes Baufreton : « Avec Emmanuel Macron, finalement, c’est du socialisme… »

 

Le gouvernement a présenté son projet de réforme de l’assurance chômage. Réaction et analyse d’Eudes Baufreton, directeur général de Contribuables associés.

 

 

 
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