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16 mars 2019 6 16 /03 /mars /2019 09:24

Christchurch : un deuxième Utøya

La paisible Nouvelle-Zélande est frappée d’horreur, ce vendredi 15 mars 2019. Un homme a pénétré dans deux mosquées de la ville de Christchurch. Un bilan provisoire fait état de 49 morts et plusieurs dizaines de blessés.

Les Néo-Zélandais, et plus précisément ceux de confession musulmane, sont endeuillés. Le terroriste, identifié comme ressortissant australien de 28 ans nommé Brenton Terrant, s’est filmé entrant dans deux mosquées de Christchurch pour y ouvrir le feu au fusil d’assaut. L’attaque s’est produite pendant la prière du vendredi, jour d’affluence pour les lieux de culte musulmans. La Nouvelle-Zélande est d’autant plus sous le choc qu’elle connaît une criminalité extrêmement faible, le meurtre par arme à feu est quasi inexistant, précise un responsable néo-zélandais.

L’homme serait, d’après plusieurs sources concordantes, acquis à certaines idées d’extrême droite. La « théorie du Grand Remplacement », le racialisme, la haine du terrorisme islamique… Autant de thématiques qui reviennent dans un manifeste de 48 pages qu’il aura laissé avant de commettre cet attentat.

Il est difficile d’établir des parallèles entre l’Europe occidentale et la Nouvelle-Zélande. En 2013, l’état insulaire comptait près de 46.000 musulmans, soit un peu plus de 1 % de la population. En revanche, il est acquis que Terrant avait développé une véritable paranoïa concernant l’islam et qu’un voyage en Europe occidentale aurait accéléré sa radicalisation et sa détermination à commettre l’irréparable. Un acte odieux qu’il aura lui-même filmé en direct sur Facebook. La vidéo de son crime y est encore accessible.

Des images insoutenables.

L’homme est d’une froideur stupéfiante, inhumaine. Lentement, posément, il arme, ajuste et tire. Il ne court pas, ne se presse pas et n’émet pas le moindre son. Il entre, tire, sort, puis rentre à nouveau pour achever ceux qui auraient échappé aux premières rafales. Comme un véritable automate, Brenton Terrant a tué quarante-neuf fois. 49 innocents dont des enfants, un crime abject qui fait écho à la bannière de son compte Twitter montrant une petite victime de l’attentat de Nice.

Brenton Terrant s’est cru, à l’instar de Breivik, comme un justicier chevalier. « J’ai eu seulement un bref contact avec le Chevalier Justicier Breivik et reçu une bénédiction pour ma mission après avoir contacté mes frères chevaliers », écrit-il. Et la similitude des mobiles entre Breivik et Terrant est frappante. Même sang-froid glacial, même discours racialiste mettant en avant la guerre contre l’islamisme et l’invasion de l’Occident.

Ses proches le décrivaient comme un type normal venant d’une famille normale. Mais comment ce coach personnalisé en fitness a pu agir au nom d’une lutte contre un génocide blanc ? Ce serait, selon plusieurs sources, son voyage en Europe occidentale qui l’aura radicalisé.

D’après les dires de Terrant, ce sont les attentats islamistes qui l’ont poussé à agir. En commettant cet acte odieux, il est devenu un des leurs. Brenton Terrant s’est voulu chevalier, il n’aura été qu’un boucher.

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16 mars 2019 6 16 /03 /mars /2019 08:42

https://lalettrepatriote.com/eric-zemmour-face-a-alain-duhamel-larem-cest-la-nouvelle-aristocratie/

 

Voir la video Zemmour/Duhamel en cliquant sur le lienci-dessus

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16 mars 2019 6 16 /03 /mars /2019 02:08
l'Afrav, une association loi 1901 Communiqué de presse de l'A.FR.AV
 
Association Francophonie Avenir : http://www.francophonie-avenir.com
 

 

 

Madame, Monsieur,

 

 

Nous avons l'honneur de vous informer que les associations CO.U.R.R.I.E.L et Afrav défileront à Lyon pour la langue française, pour le respect des langues et contre la politique du tout-anglais 

Le 20 mars Lyon sera la capitale de la Résistance au tout-anglais.

 
Action 10 h place  Carnot ( Perrache)
 
Les participants défileront avec une pancarte, en distribuant
les tracts des associations Co.u.r.r.i.e.l et Afrav.
 

 

Le 20 mars, c’est la journée mondiale de la langue française et de la Francophonie. La langue française comme la diversité linguistique et culturelle du monde est menacée par la politique du tout-anglais des marchés financiers. Une manifestation pour la langue française et contre le tout-anglais est organisée à Lyon le 20 mars 2019.

 

 

Le rendez-vous est fixé Place Carnot à 10 h et se conclura place Bellecour. L’action est programmée pour durer de 10 h à 18 h permettant à chacun de rejoindre la mobilisation selon ses disponibilités.

 

 
Tous les amis de la langue française et des langues en général sont invités à venir défiler avec nous.

 

Merci de votre attention et cordiales salutations.

 

Régis Ravat,

Président de l'Afrav

 

 

Thierry Saladin,

Secrétaire de l'Afrav - tél. : 06 66 46 77 07

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 11:48

jeudi, 14 mars 2019

De l’utilisation scandaleuse des « forces de l’ordre » en notre triste République

53868183_1230539350427847_8596424523807457280_n.jpg

Bernard Plouvier

Selon la définition même du Pacte social, l’État est le dépositaire de la violence légitime : celle qu’il est nécessaire d’employer pour neutraliser une crapule dangereuse (assassin, violeur ou auteur de brutalités indues) et, bien sûr, pour calmer des émeutiers. 

Encore faut-il que les situations soit réellement périlleuses, pour éviter que les agents de la force publique ne soient lancés un peu trop vite et trop légèrement à l’assaut de simples râleurs. Encore faut-il, au contraire, que ces agents ne soient pas retenus, empêchés d’agir en dépit d’une situation d’insurrection, par des raisons de basse politique.  

Or, dans la France de Grand Président Macron, l’homme qui parle beaucoup et partout, l’homme qui cause plus vite qu’il ne pense, le Lucky Luke du discours omniscient, l’on observe, de façon parallèle, un usage scandaleux de la force dans certains cas et un laxisme ahurissant autant que coûteux dans d’autres situations.

Les Gilets Jaunes ont beaucoup râlé, contesté, conspué Génial Président, ternissant une image de marque que notre Jeune et Dynamique Premier Magistrat voulait imposer à l’admiration européenne.

Certes, nos grognards autochtones l’ont fait sans finesse, ni même discernement : la désertification industrielle du pays, la scandaleuse inefficacité de l’enseignement public et - par-dessus tout – les risques monstrueux à long terme que fait courir à notre Nation l’immigration-invasion d’origine extra-européenne, sont des sujets infiniment plus importants que les impôts, les taxes et les attributions, parfois scandaleuses, de logements sociaux.

Que quelques psychopathes violents et des alcooliques dangereux se soient invités aux cortèges, on veut bien le croire. Mais chacun sait que le ministre de l’Intérieur et ses sbires financent des groupuscules d’agitateurs ultra-violents, auxquels une étiquette de « gauchistes » donne bonne conscience... on se demande d’ailleurs pourquoi.

Trop heureux de pouvoir compter sur leurs vandales stipendiés, et vite relâchés si par hasard ils se font alpaguer par erreur, les grands hommes de l’Intérieur ont ordonné d’utiliser des armes vulnérantes. Et l’on a hélas assisté à la polka des éborgnés, des amputés, des contus, faute de pouvoir rejouer le Bal des pendus... mais compte-tenu de la haine manifeste de Grand Président pour notre peuple, il n’est pas impossible qu’on y vienne un jour. La violence fut, à l’évidence, disproportionnée.

Il est bon de rappeler à nos pandores – les donneurs d’ordre et les robots-exécutants -  que la Loi est faite pour eux comme pour tout autre citoyen. L’article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (celle du « machin » ayant pour sigle : ONU) et l’art. 9 de la Convention Européenne ont reconnu une Liberté de Conscience, soit – entre autres choses – le droit pour un militaire ou un policier de s’opposer à certains ordres, notamment ceux dont l’exécution est une flagrante violation de la Loi, comme le fait de tirer avec une arme potentiellement léthale, en tous cas vulnérante, sur des individus désarmés. Il faudra s’en souvenir le jour où Grand Président et ses ministres sortiront de fonction.

De façon opposée, il faudra lui reprocher sa criminelle abstention lors des émeutes raciales de Grenoble, en ce mois de mars 2019, perpétrées après la mort de deux voyous maghrébins qui, montés sur une moto volée, ont grillé vifs lors d’une prise en chasse par des policiers auxquels ils avaient refusé d’obéir.

Alors que l’on mutile des Gilets Jaunes et qu’à leur propos tous les media bon-chic bon-genre hurlent les appels au lynchage, l’on fut fort anodin, chez nos aimables informateurs, sur le saccage de quartiers entiers de Grenoble, sur les dizaines de véhicules incendiés. Et très curieusement, face aux émeutiers d’origine extra-européenne, les forces de l’ordre se sont faites petites, discrètes, anodines. La force publique macronienne était devenue faiblesse !

Résumons : d’un côté l’on mutile de l’autochtone ; de l’autre, on laisse des étrangers à notre culture et à notre continent saccager, incendier, détruire pour « venger » des voyous dont on aurait dû éviter la très indésirable présence sur notre sol national.

La conclusion s’impose d’elle-même.

Il faut d’urgence organiser un plébiscite sur l’immigration extra-européenne et sur le retour à l’envoyeur des parasites, des sociopathes violents, des djihadistes haineux.

Grand Président doit comprendre qu’il est payé pour respecter et faire respecter le Pacte social. La violence n’est légitime que si elle est proportionnée au risque encouru par l’État ou la Nation. Mais, parallèlement, l’ordre doit être rétabli en cas d’émeute véritable.

Car la notion de Démocratie implique que la loi soit appliquée à tous de façon indistincte, sans ségrégation entre les citoyens, et que l’on prenne l’avis de la Nation sur les grandes questions, celles qui engagent son avenir.        

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 11:34

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BILLET D'INGRATITUDE : RÉPONSE DE LA BERGÈRE AU BERGER TROP NAÏF !

 

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République


 

Le 14 MARS 2019

 

 
 
A/S :  BILLET D'INGRATITUDE : RÉPONSE DE LA BERGÈRE AU BERGER TROP NAÏF !

 

L'encre du Traité d'Aix-la-Chapelle est à peine sèche que la gratitude de Berlin apparait dans le soleil resplendissant de l'amitié franco-allemande sans limites ni aucune arrière pensées...

 

Honni soit celui qui mal y pense l

 

Petit rappel : dans le Traité d'Aix-la-Chapelle, la France a souscrit - article 8-2 ) :

 

" L'admission de la RFA en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies est une priorité de la diplomatie franco-allemande. "

 

C'était déjà beaucoup; beaucoup trop pour ceux qui savent ce que cela peut entraîner dans l'équilibre onusien sans que cet objectif soit au préalable négocié avec tous les Etats !

 

Mais cela a visiblement mis en appétit de puissance la chère Annegret Kramp-Karrenbauer, AKK pour les intimes, et présidente de la CDU allemande destinée à remplacer la Chancelière Angela Merkel.

 

Cette chère AKK dans sa réponse - publiée par Die Welt - à E.Macron, nouvel évangéliste européen qui vient d'adresser à ses ouailles une épître fameuse pour les convertir à son credo de progressiste européen, cette chère Annegret franchit le Rubicon et exige que l'Union européenne soit à l'avenir représentée par un siège permanent au Conseil de sécurité :

 

Vous, les Franzosen, tirez-vous de ce siège et laissez Germania, sous couvert d'Union européenne, diriger les affaires du monde ; FERMEZ LE BAN !

 

Et puis, assez d'anachronisme, nous explique Annegret, certes, nous les Allemands, nous aimons beaucoup Strasbourg mais le Parlement européen n'en a que faire et doit siéger à Bruxelles; faisons fi de l'Histoire et des symboles des relations franco-allemande ...

 

D'ailleurs, si vous aimez les symboles, construisons un porte-avions européen, nous propose AKK, ouvrons aussi notre marché aux produits agricoles africains - sous-entendu : votre PAC coûte trop cher.

 

Enfin, cher Emmanuel, ne rêve pas avec ta souveraineté européenne, et AKK d'asséner :

 

" Le fonctionnement des institutions européennes ne peut revendiquer aucune supériorité morale par rapport à la coopération entre les gouvernements nationaux. Refonder l'Europe ne se fera pas sans les Etats-nations ".

 

Et là, AKK a parfaitement raison, mais il faut interpréter l'assertion ; il faut lire : l'Allemagne est redevenue puissante et n'accepte plus la tutelle multilatérale de Bruxelles !

 

Enfin, nous voilà rassurés, "la communautarisation des dettes, l'européanisation des systèmes de protection sociale et du salaire minimum", l'Allemagne n'en veut pas; personne n'en doutait sauf E. Macron !

 

Pour une réplique à E. Macron, c'en est une ! C'est une double gifle ! C'est une leçon magistrale faite à un amateur qui a oublié que les Etats n'ont pas d'amis car ils défendent justement leurs intérêts conformément au mandat reçu de leur peuple.


 

E.Macron qui n'a plus rien de jupitérien mais est un roi nu, devrait maintenant méditer cette maxime de
Charles Pinot Duclos dans "Les considérations sur les moeurs de ce siècle" ( 1751 ) :

 

" L'ingratitude demande sans peine, reçoit sans pudeur, et oublie sans remords ".

 

AKK a dû en faire sa devise, on est prévenu !
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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 07:54

Un faux « grand débat » qui occulte le bien commun

Par François Reloujac 

Le Grand Débat, dont Macron a souligné qu'il ne l'obligerait en rien, pose une série de questions techniques qui empêchent qu'on discerne le sens de la chose publique, la philosophie du bon gouvernement. 

1156973.jpgFace à la gronde du peuple français dont la manifestation bruyante est médiatisée sous l’appellation des Gilets jaunes, le Gouvernement a cru devoir lancer un Grand Débat pour faire croire aux mécontents qu’ils étaient entendus et pour leur laisser penser qu’ainsi les choses iront mieux puisqu’ils pourront – dans une certaine mesure – peser sur les choix politiques à venir. Mais, comme il n’était pas possible non plus de laisser chacun partir sur n’importe quel sujet dans une véritable cacophonie, le Président a tout normalement fixé des limites… quitte à risquer de tout fausser.

Il a commencé par imposer de ne pas revenir sur les « acquis » récents (ce qui concerne aussi bien la loi Taubira que la réduction de l’assiette de l’impôt sur la fortune au seul patrimoine immobilier), puis il a adressé à tous les Français un message (baptisé « lettre », mais uniquement disponible sur Internet, ce qui méprise les 20 % de la population qui n’y a pas accès), enfin il s’est lancé à travers la France dans une tournée de politique-spectacle où il tient la scène tout seul pendant plusieurs heures devant un public trié sur le volet, pour expliquer ce que les Français doivent penser. Quant au débat proprement dit – si débat il y a –, il ne peut vraiment s’engager qu’à partir des trente-trois questions, regroupées en quatre chapitres, posées dans la fausse lettre, faussement envoyée aux Français.

B9718571051Z.1_20190213155233_000+GSRCVMP7Q.2-0.jpgCompte tenu des modalités retenues pour ces cahiers des doléances d’un nouveau genre, il n’est absolument pas possible que ce débat permette de mieux appréhender le bien commun. En effet, en se limitant à quelques conséquences secondaires mais visibles, on occulte le fond des problèmes, comme s’il n’y avait pas d’autre politique possible. Pour les hommes au pouvoir c’est tout bénéfice. Cela leur permettra de redorer leur image en faisant penser qu’ils sont à l’écoute des préoccupations de la population sans pour autant remettre en cause les options qu’ils ont choisies et qu’ils imposent à tous. De plus, si les résultats ne satisfont pas les attentes des mécontents, ils pourront se décharger sur le peuple de la responsabilité des mesures parcellaires et technocratiques qui découleront de cette fausse concertation.

Quelques exemples tirés de chacun des quatre chapitres ouverts à la discussion suffiront à montrer pourquoi ce faux débat ne conduira pas à faire progresser la politique sur la voie de la recherche du bien commun.

Nos impôts, nos dépenses et l’action publique

En demandant aux Français quels sont les impôts qu’il faut « baisser en priorité » ou « comment pourrait-on rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ? », on est sûr d’obtenir une masse impressionnante de réponses contradictoires, chacun se référant à sa situation personnelle pour répondre. Mais le bien commun n’est pas la somme des intérêts individuels ; il en est la combinaison harmonieuse. Quelle que soit la décision finalement retenue, il y aura donc des déçus et il n’est pas sûr qu’ils se contenteront, comme explication, du fait que cette décision résulte de la volonté de la majorité. Si l’on veut faire un pas dans le sens du bien commun, il faut commencer par rechercher à quoi servent les impôts, autrement dit quelle politique l’on veut suivre. Il faut ensuite tenir compte du besoin fondamental de liberté de chacun qui se traduit ici par la maîtrise d’un certain pouvoir d’achat. Or, celui-ci se mesure par la différence entre le revenu versé (pour les salariés, le montant total du salaire brut à la charge de l’entreprise, toutes charges comprises) et les dépenses contraintes, soit les prélèvements de toutes sortes et les dépenses obligatoires (assurance, chauffage, frais de transport pour aller travailler ou conduire les enfants à l’école…). Il faut encore définir ce qui, dans les missions de l’État lui appartient en propre et qu’il peut seul assumer, dans le respect du principe de subsidiarité, et à quelle cadence il peut les mener à bien, c’est-à-dire dans le respect de l’équilibre budgétaire qui n’est qu’une simple application du principe de solidarité envers les générations futures. À partir de là seulement, on peut définir le niveau de pression fiscale acceptable et discuter ensuite de la façon de la répartir au mieux en tenant compte des facultés contributives de chacun.

L’organisation de l’État et des collectivités publiques

Là encore les questions posées sont trop précises pour ne pas donner lieu à l’expression de souhaits particuliers. Ainsi, par exemple, on ne peut pas demander à un fonctionnaire territorial de dire que la collectivité pour laquelle il se dépense sans compter n’a pas d’utilité. Quand on sait le poids que représente, en France, la fonction publique totale, on comprend bien que les réponses ne pourront pas être exclusivement pesées à l’aune du bien commun. La seule question qui se pose ici est celle de savoir si les collectivités publiques, qu’elles soient nationales ou locales, ne sont pas plus au service de l’État qu’au service des citoyens. Car le bien commun suppose que toutes les collectivités publiques soient au service des citoyens et non de l’État qui ne peut en aucun cas être une fin sinon il « ne pourrait que nuire à la vraie et durable prospérité de la nation » (Pie XII, Summi Pontificatus, 20 octobre 1939). 

La transition écologique

Avec ce chapitre, on atteint des sommets dans le déni du bien commun. Les questions posées ne portent que sur des « solutions concrètes » pour mettre en œuvre des décisions non discutables. Mais ces décisions sont-elles vraiment non contestables ?

image-20160906-6127-tjzwg4.jpgPrenons l’exemple de l’énergie éolienne qui est imposée pour le plus grand bien des industriels étrangers et qui coûtera de plus en plus cher aux Français. En effet ces éoliennes sont essentiellement produites par des sociétés allemandes à partir de matériaux dont les plus stratégiques (terres rares) sont importés de Chine. Elles nécessitent pour leur ancrage au sol des tonnes de béton qui stérilisent des terres cultivables et perturbent les nappes phréatiques, et qu’il faudra bien éliminer lorsqu’au bout de vingt ans ces éoliennes seront en fin de vie. De plus ces machines émettent des ultra-sons qui troublent dangereusement le vol des oiseaux portant ainsi atteinte à la biodiversité. Enfin, dans le meilleur des cas ces éoliennes ne fonctionnent qu’à 25 % du temps ce qui suppose de développer parallèlement des centrales suffisamment souples pour prendre le relais en tant que de besoin, c’est-à-dire aujourd’hui des centrales à charbon – puisque le nucléaire est exclu. C’est ainsi que l’Allemagne a augmenté ses émissions de gaz à effet de serre et de particules fines. Sans parler des autres nuisances provoquées par ces machines.

Redonner plus de force à la démocratie et à la citoyenneté

emmanuel-macron_5_0.jpgComme dans les chapitres précédents les questions posées sont parcellaires et n’abordent pas les questions de fond. La reconnaissance du vote blanc intéresse plus les politologues qui ont envahi les chaînes de télévision et sont payés grâce à la redevance, que le citoyen. « Dans quelle proportion diminuer le nombre des Parlementaires ? » n’est qu’anecdotique. Quant à savoir quel rôle faire jouer au Conseil Economique, Social et Environnemental alors que la plupart des Français ne savent même pas qu’il existe, ce n’est pas ainsi que l’on va rétablir la confiance. La seule question importante est celle de savoir quel doit être le rôle réel du chef de l’État. Il n’est pas le chef du Gouvernement ; il ne doit pas être l’homme d’un parti que celui-ci soit majoritaire ou minoritaire. Son rôle est de représenter le pays, de l’incarner. Il doit être le garant des institutions, l’arbitre de toutes les factions, le défenseur de l’identité nationale. C’est à lui qu’incombe le respect du bien commun ce pourquoi il doit fédérer tout le monde autour de sa personne. Ce n’est pas en se disputant sur les réponses à apporter à des questions de détail qu’on y arrivera.

Ces quelques pistes de réflexion suffisent à montrer que le Grand Débat ne peut au mieux qu’accoucher d’un consensus mou, au pire séparer un peu plus les Français les uns des autres et distendre ainsi le lien national. Quel est donc le but poursuivi avec ce Grand Débat ? Favoriser la poursuite du bien commun ou diviser pour mieux « régner » ?    

François Reloujac
Journaliste, spécialiste des questions économiques
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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 07:49
 
Shutterstock
 

Il semble que la république française, permanente donneuse de leçons au monde entier, a en réalité beaucoup à apprendre de la monarchie parlementaire anglaise. Même si rien n’est jamais parfait en ce bas-monde, au moins l’attitude britannique vis-à-vis de la volonté populaire exprimée n’a-t-elle rien à voir avec le mépris auquel l’élite française nous a habitués.

Les débats autour du Brexit, qui durent depuis une éternité, confirment que si le gouvernement anglais a toute difficulté à procéder à la véritable sortie de l’Union européenne, il en garde néanmoins le cap, tel que choisi par les sujets de sa Très Gracieuse Majesté.

Ce jeudi, par 334 voix contre 85, les députés britanniques ont rejeté l’amendement « H » appelant le gouvernement à organiser un deuxième référendum. L’option de la honte, le soufflet au peuple, a donc été éliminée : la perfide Albion n’est pas la Sarkozie.

Un peu plus tard, en début de soirée, les mêmes députés ont voté par 412 voix pour et 202 contre, le report de la date du Brexit. Celui-ci doit en principe intervenir le 29 mars, dans 15 jours. Reste à savoir si l’UE accordera ce report.

Le cauchemar de Juncker prend forme : le Royaume-Uni n’est pas encore sorti de l’auberge, mais il se dirige résolument vers la porte.

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 17:14

Les Allemands lâchent à leur tour Strasbourg…

C’est un serpent de mer qui agite régulièrement les milieux européens : la bataille du siège du Parlement européen, que se disputent Strasbourg et Bruxelles, vient de connaître de nouvelles péripéties.

On savait les Anglais hostiles depuis toujours à la capitale alsacienne. Voilà que nos « amis » allemands nous lâchent à leur tour. Dans une réponse, en français, à la tribune d’Emmanuel Macron, la nouvelle présidente de la CDU Annegret Kramp-Karrenbauer dit vouloir « en finir avec l’anachronisme » du siège strasbourgeois du Parlement : « Nous devons prendre des décisions trop longtemps différées et abolir les anachronismes. Cela vaut notamment pour le regroupement du Parlement européen en son siège à Bruxelles. » En clair, le maintien de Strasbourg, symbolique de la réconciliation franco-allemande, appartient au passé…

Ce faisant, la nouvelle égérie de la CDU vient d’enfoncer le clou que la chancelière en personne avait planté en juin dernier lors d’un congrès du PPE (le Parti populaire européen, auquel appartiennent Les Républicains français) : « Je pense que le Parlement européen doit concentrer son travail sur un site », avait alors déclaré Mme Merkel, ajoutant qu’elle savait que cela causerait « des problèmes à la France ». Ce qui veut dire en clair que, dans la bataille du siège, la chancelière avait rallié le camp des pro-Bruxellois devenus dorénavant majoritaires au sein de l’Union européenne. Les pays nordiques, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou la Belgique sont historiquement « anti-Strasbourg », rejoints en janvier dernier par le numéro 2 du gouvernement italien, venu à Strasbourg pour annoncer son hostilité au maintien du Parlement sur les bords du Rhin.

Et que fait la France, me direz-vous ? Même si l’État octroie régulièrement des millions d’euros à la ville de Strasbourg pour lui donner « les moyens de son attractivité européenne », force est de constater que les Présidents français successifs, après VGE et Mitterrand, n’ont plus que mollement défendu le siège strasbourgeois. Même la très parisienne Simone Veil, première présidente d’un Parlement européen élu au suffrage universel de 1979 à 1982, avait, au moment de sa prise de fonctions, sérieusement mis en doute les capacités de Strasbourg à assumer son destin européen. Simone Veil me l’avait alors déclaré sans ambages dans une interview exclusive au Nouvel Alsacien qui fit grand bruit dans le Landerneau strasbourgeois. « Strasbourg, c’est foutu ! » m’avait-elle dit en clair, précisant au passage – pour la petite histoire – que la ville de Bruxelles avait mis un appartement à sa disposition. « Ah la garce ! » s’était exclamé le maire de Strasbourg de l’époque, Pierre Pflimlin, quand je lui fis écouter ce passage (l’interview avait été enregistrée) que, bien évidemment, par décence, je n’avais pas publié…

Alors, alea jacta est ? Même celui auprès duquel je cherche régulièrement du réconfort n’arrivera pas, cette fois, à me consoler, au contraire. « Strasbourg traversé en riant/Leur avait semblé bien moins grand/Qu’une grande place de banlieue… » ironisait déjà, féroce et cruel, Jacques Brel (in « L’Amour est mort »). Il est vrai qu’il était de… Bruxelles !

NDRL : l’auteur de cette contribution a appartenu
au cabinet du président du Parlement européen Pierre Pflimlin (1984-1986).

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 17:01

Porte-jarretelles, strings et… hijab : Etam baisse la culotte ?

Soutiens-gorge noirs, rouges, en corbeille ou en bandeau, petites culottes, strings, porte-jarretelles, nuisettes, déshabillés, tops satinés, kimonos imprimés. Et de la dentelle, encore de la dentelle, toujours de la dentelle, et je ne vous parle pas des maillots de bain… Le catalogue de lingerie de la marque Etam est une douce invitation au voyage fantasmatique. Au rayon « Accessoires, écharpes, foulards et chapeaux », comme le nom l’indique, des écharpes, des foulards (que les jeunes modèles portent autour du cou…) et des chapeaux. Pas de hijab. Il est vrai qu’un foulard imprimé est un hijab en devenir.

C’est donc dans cet abominable univers « d’invitation à la débauche » et « d’impudeur féminine » qu’une jeune femme s’est présentée avec son CV dans la main et son hijab sur la tête. Un peu comme si une jeune femme venait postuler pour être chaisière à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, montée sur ses talons de 15, mini-jupée et nombril endiamanté apparent. On s’demande, des fois… Cela s’est passé à Montpellier. La responsable du magasin Etam aurait refoulé vigoureusement la postulante en lui déclarant : « Non, mais, vous n’êtes pas sérieuse. Vous êtes voilée et vous me demandez un travail ! » Oumaima – c’est le nom de l’aspirante-vendeuse de petites culottes – en a eu les larmes aux yeux, rapporte Le Figaro. L’affaire est alors partie en sucette, comme dirait Annie. Oumaima a publié une vidéo, vue près de 160.000 fois, vidéo dans laquelle elle en appelle au boycott de la marque Etam et ce, évidemment, avec le soutien de l’incontournable CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France). On se demande, d’ailleurs, comment ce boycott n’a pas été demandé plus tôt avec un tel catalogue : exhiber ainsi tant de femmes, non seulement non voilées, mais très dévoilées… Des menaces à peine voilées, elles, ont alors commencé à se répandre sur les réseaux sociaux : « Il faut qu’on y aille avec plusieurs personnes. » Réaction de la journaliste Zineb El Rhazoui : « La marque @etam_france victime d’une intimidation du lobby pro-voile. Comme ça a foiré chez @Decathlon, les militants du voile tentent leur coup ailleurs. Pendant ce temps, #NasrinSotoudeh* est condamnée à 38 ans de prison et 148 coups de fouet. » Ou encore : « Pour les islamistes, c’est l’embauche ou le boycott. »

La marque a donc réagi, excuses et tout, annonçant qu’elle avait mis à pied la responsable de la boutique « à titre conservatoire ». Les mauvais esprits diront que si l’on veut vendre des petites culottes, il faut savoir de temps en temps baisser la sienne.

Notons qu’après les propos approximatifs d’Emmanuel Macron sur le port du voile dans l’entreprise, il y a deux semaines, à Pessac, certains peuvent se sentir pousser des ailes. Certes, les paroles de la responsable de la boutique de Montpellier (si elle a bien prononcé les mots qui lui sont reprochés) sont peut-être maladroites. En effet, il eût été sans doute plus diplomate d’attirer l’attention de la candidate sur le fait que le règlement intérieur de la maison proscrit (si c’est le cas) le port du voile pour les collaborateurs en contact avec la clientèle. Mais on peut ne pas exclure, aussi, une part de provocation dans la démarche de la jeune fille. Celle-ci fait part, sur Twitter, des difficultés de « vivre en France avec le hijab ». De même qu’il ne doit pas être facile, pour une expatriée, de vivre avec ce même hijab en certains pays musulmans, serions-nous tentés de lui répondre.

À Rome, fais comme la Romaine… Une question : le port du voile s’accommode-t-il de celui d’une petite culotte en dentelle ? Comme au bon vieux temps de la France des Barbouzes et de Mireille Darc…

* avocate iranienne qui vient d’être condamnée dans son pays pour « incitation à la débauche », selon la déclaration de son mari.

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 16:22

Pour une Europe européenne

Dans un monde où surgissent des mastodontes démographiques, économiques, commerciaux, militaires, il est simple de comprendre qu’aucun des pays européens n’a la taille pour s’imaginer seul un avenir totalement libre, indépendant et prospère. L’Europe est donc une nécessité. Mais quelle Europe ?

M. Macron vient de déclarer qu’elle devait être unie, libre et protectrice. Voilà qui a déjà été dit un certain nombre de fois et qui, dans le principe, ne risque pas de susciter beaucoup d’opposition.

Mais unie jusqu’où ? Les États européens existent, les nations européennes, pas toujours identifiables strictement aux États, existent. Ces nations ont une histoire, en général une langue, des manières de vivre, des usages, des traditions différentes. Vouloir tout uniformiser à l’usage de 500 millions d’habitants est utopique ; et n’est pas nécessaire. Que les fromages soient au lait cru ou pas, la taille des sièges de WC standardisée ou pas ne doivent pas être des sujets européens.

Ce qui unit les Européens, c’est un socle culturel de valeurs issues de leur long passé façonné lentement par les religions juive et surtout chrétienne, et par les civilisations grecque et latine. L’islam, si présent maintenant, a été longtemps difficilement maintenu à ses marges et n’y a fait des apparitions que par le fer et par le feu. Du moins, c’était le cas ; jusqu’à une date récente.

Malgré ses imperfections, ses abus passés qui doivent tout aux hommes et rien aux textes, contrairement à l’islam, c’est tout de même du christianisme qu’ont surgi le modernisme, la démocratie et les droits de l’homme qui sont le socle de notre civilisation.

L’Europe, c’est une frontière géographique et culturelle ; la Russie en fait partie, mais pas la Turquie. L’islam, qui refuse la loi des hommes sur Terre, ne doit pas en faire partie non plus, à moins d’un aggiornamento qui n’est pas pour demain, hélas.

M. Macron, qui dit souhaiter une Europe protectrice, se moque du monde alors que, par ses déclarations et ses actes, il encourage avec constance l’invasion migratoire de populations qui nous coûtent cher. La récente signature du pacte de Marrakech par la France est une preuve de plus de ce double langage. Dans sa dénonciation des nationalismes renaissants, il feint de ne pas voir qu’ils sont la traduction de la révolte de peuples qui ne veulent pas mourir. Il n’y pas, en Europe, d’État belliqueux puissant menaçant ses voisins et qui pourrait légitimer en quoi que ce soit une comparaison avec l’Europe de l’entre-deux-guerres. Ameuter les populations en invoquant la peste brune et le fascisme est indigne. Il se croit autorisé à vilipender les chefs des États européens qui n’ont pas sa vision mondialiste angélique de l’humanité. Son exaltation du combat des gentils progressistes européistes contre les méchants populistes nationalistes convaincra-t-il les électeurs ?

C’est à l’est de l’Europe et en Italie que se trouve le plus de bon sens dans cette appréciation de la situation. Les élections prochaines concernent l’Europe. Ce ne sont pas des élections nationales qui peuvent avoir des conséquences immédiates sur la vie politique du pays, même si leur intérêt pour le futur est évident. Justement, pensons à l’avenir.

Quitter une Europe imparfaite serait, à mon sens, catastrophique et contre-productif car le salut n’est pas dans le retour à l’émiettement. Nous déplorons souvent que nous soyons soumis à des règles européennes qui prévalent sur les nôtres. Cherchons, alors, à changer l’Europe de l’intérieur de façon que sa gouvernance soit enfin clairement égoïste et tournée vers les intérêts prioritaires des Européens. Les directives qui en émaneront et ruisselleront sur les États membres auront, alors, des chances d’être bienvenues. Ce qui compte le plus, dans cette affaire, ce n’est pas l’économie, ni le social, ni l’écologie, important,s bien sûr, mais pas vitaux, au sens premier du mot. Les problèmes qui les concernent sont anciens ; leur solution restera imparfaite et prendra du temps, tant les divergences sont nombreuses, mais cela viendra ; si nous sommes encore là. L’urgence, c’est la survie. Le bateau coule. Colmatons les voies d’eau et actionnons les pompes d’évacuation. Le reste se fera à l’intérieur d’une enceinte protégée.

Le 26 mai, il faut aller voter ; mais pour des listes qui mettent clairement en avant leur souci primordial de la résistance à l’invasion.

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