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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 08:21

Économie de la pénurie, hyperinflation en route ? Ultime crise avant l’apocalypse ? Lire : le pronostic d’Attali qui inquiète (Les Échos, Capital, etc.). La presse économique s’aligne sur JSF


Économie de la pénurie, hyperinflation à venir ? Dernière crise avant l’apocalypse ? Suite… « LA HAUSSE DES PRIX SERA BRUTALE ». Jacques Attali a publié l’article ci-après dans Les Échos (28.10) et sur son site officiel, aussitôt repris et commenté dans la presse économique, tel Capital (29.10). Des analyses similaires avaient déjà été menées dans JSF par Rémi Hugues il y a plusieurs mois. Aujourd’hui, les mêmes craintes s’expriment au cœur des puissances économiques mondiales. La question est d’importance. Nous y reviendrons.   


Par Jacques Attali

Parfois, des dangers s’annoncent longtemps à l’avance ;  on a le temps de s’y préparer  et de les éviter si on est sérieux. Trop souvent pourtant, même si les signes avant-coureurs se font de plus en plus présents, et convaincus que le problème s’arrangera tout seul, on ne fait rien et on ne prend aucune précaution sérieuse pour éviter les catastrophes.

On connait tous cela dans nos vies privées, ou dans celles de l’un ou l’autre de nos proches, quand on refuse de prendre au sérieux des alertes de santé, des petits échecs au travail, des contrariétés sentimentales ; tous signes qu’on veut croire sans importance et qu’on préfère négliger. On connait aussi tous cela dans la vie de nations qui n’ont pas pris au sérieux des menaces évidentes, par exemple quand un voisin belliqueux se réarmait à grande vitesse, ou quand une idéologie mortifère commençait à  ruiner le consensus national.  On connait cela aussi à l’échelle de l’humanité, quand on ne prend pas aussi au sérieux qu’on le devrait la tragédie climatique qui est devant nous ; ou quand on laisse prospérer la pandémie du Covid dans les pays  émergents sans leur fournir les vaccins qui permettraient d’éviter de les transformer en usines à fabrication de variants, de plus en plus dangereux pour le monde tout entier.

Il existe aussi une tout autre source de dangers, qui, à la différence de ceux qui précèdent, s’annoncent beaucoup moins ou même pas du tout, et qui frappent ensuite brutalement, mortellement, sans préavis.  C’est le cas de certaines maladies, de ruptures  dans un ciel  sans nuage, de faillites imprévisibles, de licenciements sans justification.

C’est aussi le cas de dangers  brutaux et mortels pour les sociétés. Ainsi, par exemple, d’un danger qui rode, partout, encore invisible : ce que je nommerai «l’inflation discontinue».

Les consommateurs, aujourd’hui, ne le ressentent pas vraiment, car, statistiquement, globalement, les prix, pour eux, restent relativement stables, et les hausses de certains produits, (tels en ce moment les carburants), sont compensées par les baisses d’autres, tels les équipements domestiques, ou les vêtements.

Et pourtant, tout se prépare pour qu’une très forte inflation se déclenche brutalement, ce que je nomme une «  inflation discontinue ».

Et c’est là l’essentiel :  ce ne sera pas  une augmentation progressive de la hausse des prix, qui passerait de 2% à 3%, puis 4 %, et 5%  par an, grignotant tout doucement le pouvoir d’achat des salaires et la valeur des épargnes, et qu’on pourrait arrêter en utilisant les armes classiques de la politique monétaire, qui sont les taux d’intérêt et la restriction du crédit. Ce sera  une inflexion très brutale de la hausse des prix, qui passerait en un an de 2 à 8 ou 10%. Une inflation discontinue.

Le mécanisme de cette rupture est en place : Si les hausses massives des matières premières et des produits intermédiaires, aggravées par d’innombrables pénuries, n’ont pas  encore été répercutées sur les consommateurs, c’est parce que, pour le moment, les producteurs de biens de consommation sont  obsédés par les enjeux de la concurrence. Et, pour l’instant, ces firmes en contact avec les consommateurs amortissent assez largement  les  chocs, pour rester compétitives.

Mais, à un moment encore indécidable,  si  la hausse  des coûts  des intrants et les pénuries de toutes natures persistent, l’un ou l’autre des grands producteurs mondiaux de produits alimentaires,  de véhicules,  ou d’équipement ménagers, cédera et  augmentera  ses prix massivement. Brutalement.  Il sera ensuite  très vite suivi par ses concurrents qui n’auront attendu  que cela pour améliorer leurs comptes.

Autrement dit, comme dans « Les Dents de la Mer », tout ira bien jusqu’à ce qu’il soit  trop tard et que la catastrophe soit inévitable. Car, à ce moment-là,  aucune arme disponible ne pourra plus l’empêcher : la hausse des taux ne servira plus à rien ; la restriction du crédit  provoquera la récession sans maitriser l’inflation.  Et on n’aura plus alors le choix,  (comme dans les  épisodes  passés du même genre)  qu’entre l’indexation des salaires pour protéger le pouvoir d’achat des gens, ou  une politique  d’austérité pour sauver l’Etat. Ce  choix est peut-être pour bientôt…

Ce  que j’écris  ici à propos de l’économie est aussi vrai pour la politique : on n’est plus très loin , en France comme ailleurs,  d’un possible  changement  institutionnel  radical, d’une véritable discontinuité démocratique. On ne pourra pas dire qu’on n’aura pas été prévenu.

j@attali.com

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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 06:17

Philippe Pétain, Maréchal de France – Extrait 2 du documentaire JNTV 2021 – Jeune Nation (jeune-nation.com)

 

voir la  très courte vidéo qui nous rappelle l'horreur de Verdun, le prix du sang, et la gloire dans l'humilité, l'humanisme et le respect de ses soldats, du Maréchal Pétain! 

 

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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 22:38

L'euro explosera après la faillite de la France - Politique & Eco avec Marc Rousset (tvlibertes.com)

 

cliquez sur le lien ci-dessus pour écouter l'émission !

ci-dessus pour écouter l'émission

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 07:41

COP26 à Glasgow : Greta Thunberg, sors du corps du Président Macron !

 

Dire qu’elle nous avait manqué serait exagéré. Comme le colchique au printemps, Greta Thunberg revient avec les grandes mobilisations écologiques. La jeune militante suédoise de 18 ans était à nouveau la vedette, ce vendredi, à Glasgow, au Royaume-Uni. La presse se pâme depuis des jours. Le Parisien : « Comment Greta Thunberg secoue la COP26 de Glasgow »Paris Match : « Greta Thunberg dénonce « les trente années de bla-bla » des dirigeants du monde »Le Soir de Belgique : « Greta Thunberg chante un refrain piquant à Glasgow ». Le refrain ? « Vous pouvez vous mettre votre crise climatique dans le c… », sur l’air de « Elle descend de la montagne à cheval ». Oh génie ! Oh prophète ! Le monde médiatique et écologiste bascule de la vénération à l’adoration. « Assez de bla-bla, assez d’exploitation des gens et de la nature », embraye la jeune pasionaria emblème des mobilisations écologistes dans le monde. Elle en veut plus, toujours plus. Elle dénonce, sur Twitter, « un festival de greenwashing des pays riches ». Sur les banderoles, dans tous les discours de ces militants venus de toute l’Europe, un même message : « Plus de mots, des actes. » La police, mobilisée comme jamais en Écosse avec 10.000 agents sur le pied de guerre, attendait 100.000 manifestants, ce vendredi soir 5 novembre, venus de toute l’Europe. Certains sont arrivés à pied, ils ont été jusqu’au bout de leurs idées. Les autres expieront les litres de kérosène envoyés dans l’atmosphère pour rejoindre Glasgow en vouant à l’enfer ceux qui ne pensent pas comme eux.

Mais qui contredit aujourd’hui les impérieux diktats des militants verts ? Pas Emmanuel Macron, en tout cas. Dans son discours du 1er novembre à Glasgow, le président de la République a témoigné d’un volontarisme digne des militants les plus aveugles de la cause écologiste, martelant les objectifs (limiter le réchauffement coûte que coûte à 1,5 degré de plus d’ici la fin du siècle), manifestant son engagement total pour la cause, enrôlant même la jeunesse. « Nos jeunesses convoquées dans nos débats veulent nous voir prendre des engagements […], voir nos actions et que ce soit mesurable. » Une partie de « nos jeunesses » s’inquiète pourtant bien davantage de la dislocation de leur pays et de leur culture. On attend en vain du président de la République une parole de hauteur, un mot responsable, un chiffre sur les dégâts que provoque déjà et que provoquera encore cette course à l’échalote verte. Le Président aurait pu évoquer ce qui reste de la filière industrielle française, dangereusement menacée par des lobbies écolos parfaitement irresponsables de l’économie du pays. Qui défend nos industriels ? Il aurait pu évoquer nos agriculteurs, eux aussi plongés dans la tourmente verte. Et nos pêcheurs, qui s’en préoccupe ? Qui rappelle les enjeux et les risques de destruction de ces pans entiers de l’économie ? Le Président militant n’a pas un mot pour eux. Seront-ils payés d’une subvention pour prix de leur disparition ? Ils ont de quoi être inquiets. Pourquoi sacrifier nos forces vives ?

Car Macron l’a lui-même rappelé : « La France est au rendez-vous de ses engagements. » Notre pays endetté à 110 % de son PIB verse 7 milliards de dollars par an pour aider le monde à effectuer la transition climatique. Surtout (et cela, le Président n’en a pas parlé), la France génère 0,3 milliard de tonnes de gaz carbonique (CO2) par an, contre 10 milliards pour la Chine et 5 milliards pour les États-Unis. Même le Royaume-Uni fait moins bien que nous, avec 0,7 milliard de tonnes annuelles. En clair, les écologistes sont en France et les enjeux en Chine, aux Etats-Unis, en Inde ou en Russie.

La France ne pollue pas, ou bien peu, mais elle est prête à sacrifier les familles qui se battent pour faire vivre son industrie, son agriculture et sa pêche. Les normes et les contraintes écologiques parfois démentielles ne sont pas pour rien dans l’effondrement de notre commerce extérieur. Un exemple ? L’industrie automobile, jadis un fleuron français, s’écroule actuellement à grande vitesse, après bien d’autres secteurs, coulée par les coûts de production, les normes vertes, les politiques anti-voitures et les taxes qui sont à l’écologie ce que le pétrole est aux moteurs.

C’est ce moment dramatique pour l’économie française, où le militantisme écologiste aveugle triomphe sans contradiction sur les ruines de nos entreprises, qu’a choisi le sémillant Yannick Jadot pour pousser ses idées. Venu visiter deux sociétés de mode responsable à Troyes, dans ce désert industriel fruit du mondialisme conquérant de nos dirigeants tous conquis aux diktats verts, Jadot, accompagné pour l’occasion de l’inénarrable Sandrine Rousseau, a annoncé son ambition de « réindustrialiser la France ». Quand le pyromane non repenti postule chez les pompiers, il est conseillé de se méfie

 

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5 novembre 2021 5 05 /11 /novembre /2021 08:46

 

Philippe Pétain, Maréchal de France – Extrait n°1 du documentaire JNTV 2021 – Jeune Nation (jeune-nation.com)

 

Ecoutez les attitudes de Pétain , jeune militaire, en cliquant sur le lien ci-dessus!

 

Homme d'honneur , d'éthique  et d'Etat n'ayant rien à voir avec nos élites actuelles arrivistes et  pourries! 

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4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 08:58

Macron, le flambeur de l’Élysée… avec l’argent des contribuables

Il est facile d’être prodigue avec l’argent des autres. Dans ce domaine, Macron est un champion et mériterait bien le sobriquet de « flambeur de l’Élysée ». Jugez-en donc. Il vient d’annoncer, sous l’appellation ampoulée de « Contrat Engagement Jeune », une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois pour les jeunes de 16 à 25 ans, sans formation ni emploi, en échange de 15 à 20 heures par semaine de formation ou d’accompagnement. « Il faudrait expliquer au chef de l’État que l’argent des Français ne sont (sic) pas des billets de Monopoly », a tweeté, non sans raison, la sénatrice Valérie Boyer.

L’intention est apparemment louable : Macron veut aider au retour à l’emploi de jeunes « sans ressources et sans perspectives ». Mais la « pensée de derrière », comme la nommait Pascal, semble moins noble : ne s’agit-il pas, pour lui, de faire son autopromotion, à l’approche de l’élection présidentielle ? Voyez comme il se réjouit de l’action gouvernementale dans sa lettre aux jeunes générations : « Le chômage des jeunes est plus faible aujourd’hui qu’avant la crise », mais il faut faire encore mieux ! Et de préciser qu’« il n’a d’ailleurs jamais été aussi faible depuis 2008 ». Une manière de laisser entendre que Sarkozy et Hollande étaient des glandeurs, des bons à rien, tandis que Bibi…

Cette allocation nouvelle, dont l’efficacité reste à prouver, suinte la démagogie. Si tant de jeunes sont sans emploi, c’est peut-être, avant tout, parce que le système de formation fonctionne mal et que l’enseignement est en faillite. Des diplômés ne trouvent pas de travail : l’ambition d’amener 60 % d’une classe d’âge à un niveau d’enseignement supérieur (après 80 % au baccalauréat), le manque d’exigence, l’inflation des diplômes ont conduit à les déconsidérer sur le marché de l’emploi. Que dire de tous les jeunes qui sortent de l’école sans qualification et, souvent, sans même savoir lire et écrire correctement ? Si l’on se soucie vraiment de leur avenir, c’est tout le système éducatif qu’il faut revoir.

L’assistanat permet aux politiciens de dissimuler leur impéritie et d’acheter une relative paix sociale. Ils feignent de s’inquiéter du sort des jeunes, du chômage qui les touche massivement, mais ne s’attaquent qu’aux symptômes et en négligent les véritables causes. Prétendant vouloir le bonheur des Français, ils cherchent surtout à les inhiber pour mieux servir leurs intérêts et mener à bien leurs petites affaires. L’annonce de cette allocation, à cinq mois de l’élection présidentielle, a quelque chose d’hypocrite, d’indécent et de méprisant pour ses bénéficiaires.

Ces flambeurs n’en sont pas à leur coup d’essai. Ce mercredi 3 novembre, sur CNews, Florian Tardiff est revenu sur les dépenses de communication du gouvernement : selon un rapport parlementaire, elles s’élèveraient à 30 millions d’euros, alors que la loi de finances en avait alloué 14,1 millions. Du simple au double, on dépense sans compter ! À Matignon, on concède que c’est « un budget anormalement élevé ». Mais tout est bon pour essayer de tromper son monde et promouvoir une politique dont la qualité, c’est le moins qu’on puisse dire, ne s’impose pas d’emblée. Avec l’argent des contribuables, comme de bien entendu

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 14:05

Du PS à l'extrême-droite, des responsables politiques français se sont insurgé contre une campagne du Conseil de l'Europe associant hijab islamique et liberté.

"La beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab". Une campagne lancée la semaine dernière par le Conseil de l'Europe provoque une polémique en France, où nombre de responsables politiques de droite comme de gauche se sont insurgé.

Mardi 2 novembre l'organisation, vigie des droits de l'homme sur le continent, l'a retirée.

Lancée jeudi dernier par le Programme pour l'inclusion et la lutte contre les discriminations du Conseil et cofinancée par l'Union européenne, cette campagne proposait des portraits de plusieurs jeunes femmes, voilées sur une seule moitié de l'image. Un message en anglais indiquait notamment: "beauty is in diversity as freedom is in hijab" ("la beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab").

Passée dans un premier temps relativement inaperçue, elle a fini par déclencher une vive polémique.

Au sein du gouvernement, la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse Sarah El Haïry a indiqué sur LCI que la France avait "fait part de sa désapprobation extrêmement vive, d'où le retrait de cette campagne dès (mardi)

 

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1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 12:14

Émeutes de la Duchère à Lyon : de quoi ces événements sont-ils le signe ?

 
 

Ces jours-ci, dans le quartier de la Duchère, des dealers tirent au fusil sur des policiers de la BAC qui sont en surveillance. Musique à fond, injures, menaces, roues arrière très dangereuses, notamment pour les enfants : les Lyonnais subissent crescendo cette ambiance délétère. Ils assistent impuissants à la prise de possession de l’espace sonore, géographique, historique, linguistique, religieux, civil,  et sécuritaire. Et pas par des chefs, mais par de petites frappes du plus bas étage. À Lyon, cela s’est manifesté en quelques semaines. Dès que le nouveau maire, Grégory Doucet, un écologiste permissif, est arrivé, le rapport de force psychologique s’est immédiatement inversé.

Dans de nombreux quartiers et villes, le même phénomène se produit en ce moment. Ainsi se met en place la dernière pièce de la machinerie qui pourrait provoquer une guerre civile : l’hybris, le sentiment de la démesure, de la toute-puissance.

Nous sommes plusieurs à l’avoir provoqué :
– les Français de souche, ceux qui se sont réfugiés dans le pacifisme, avec fleurs, bougies, incantations « vous n’aurez pas ma haine », etc., au lieu d’exiger de l’État qu’il cesse les bonnes paroles et qu’il passe aux actes. Il a suffi qu’ils soient traités de nazis par les « belles âmes » pour critiquer la police et se coucher devant le pouvoir ;
– les musulmans modérés, qui trouvent tellement plus commode de traiter ceux qui critiquent l’ de racistes plutôt que de faire le ménage dans leur propre communauté. S’il y a amalgame, ce sont eux, d’abord, qui l’ont laissé s’installer en ne chassant pas les « brebis galeuses » de leur camp. Ils ont été aussi lâches et coupables que les Français ;
– l’État, enfin, et les élites, qui s’accommodent de cette infâme division depuis quarante ans et repoussent les classes populaires et leurs représentants politiques dans la fachosphère pour protéger leur pouvoir et leurs avantages.

Lorsque les petites frappes disent « On s’en balek, de tes conneries » (on s’en bat les c…), ce ne sont pas des mal élevés qui s’expriment. Lorsque les dealers tirent sur la BAC, ce n’est pas, comme l’a dit la presse, pour « protéger leur trafic ». Dans les deux cas, ça veut dire « Dégage. Nous sommes les chefs ici. » Ce ne sont pas des « incivilités » ou des « délits », c’est une prise de pouvoir.

Nos responsables cyniques et pervers et tous ceux qui n’ont pas osé leur faire face n’ont cessé d’envoyer aux forces du désordre, les grandes et les petites, depuis des années, les signaux pacifistes qui les ont confortées dans leur attitude. Lorsque nous disons « Nous sommes horrifiés par cet affreux assassinat » ou bien « Vous n’aurez pas ma haine », lorsque Taubira dit « Il ne faut pas désespérer les quartiers », lorsqu’on dit aux préfets, à propos du Covid, « Contrôlez-les avec modération », lorsque les journaux reprennent « La police serait-elle raciste ? », ils entendent « Vous êtes lâches ». Notre pacifisme invétéré a fait grandir chez eux le sentiment de toute puissance, l’hybris. D’une force culturelle et  vivace, conquérante et minoritaire, nous avons fait un adversaire, puis un ennemi. Ce qui se met en place aujourd’hui, c’est la dernière étape avant l’explosion.

Ce n’est pas l’ ni l’ qui nous tue, c’est la lâcheté, le pacifisme. Ce n’est pas dans dix ans ni dans cinq ans que le destin de la France se joue, c’est maintenan

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30 octobre 2021 6 30 /10 /octobre /2021 07:31

Recension Albert Salon du livre de  Marc Rousset «  Comment sauver la France »

Comment sauver la France

Pour une Europe des nations, avec la Russie,

de Marc Rousset  (Les Éditions du Panthéon).

Paul Valéry nous a rappelé que les civilisations sont mortelles. L’économiste et essayiste Marc Rousset, ancien dirigeant de grandes entreprises, membre du Haut Conseil de la Langue française et de la Francophonie, nous montre que sauver la France, c’est d’abord sauver la civilisation, les cultures et la langue de la France et des pays et communautés d’expression française, tant de langue maternelle que de langue seconde maîtrisée, d’abord en Europe et en Amérique du Nord, mais aussi ailleurs, là où des personnes se la sont pleinement appropriée. C’est aussi sauver la civilisation de l’Europe au sens large, carolingienne et slave.

Avec une conscience aigüe de l’urgence d’un puissant sursaut, Marc Rousset, à l’instar du poète autrichien Rainer Maria Rilke, appelle l’homme qui toujours revient lorsqu’une époque, menacée de finir, se reprend encore une fois, l’homme qui en soulève toute la charge, « und wirft sie in den Abgrund seiner Brust » (et la déverse dans l’abîme de sa poitrine). Marc Rousset rassemble lui-même courageusement en un dossier-plaidoyer à la fois richement nourri de faits et de chiffres, mais aussi fervent, vibrant, les plaies et les graves menaces dont nous souffrons. Il met à nu les violentes attaques que notre civilisation gréco-romaine et judéeo-chrétienne subit tant de l’empire matérialiste anglo-saxon que de l’islamisme vengeur et conquérant. Il met surtout en valeur nos puissants atouts à mobiliser avec courage dans une victorieuse et brillante renaissance de l’Europe, puissante de ses nations, alliée et liée à la Russie.

Marc Rousset va dans le sens du combat du Haut Conseil et de ses associations pour le français et la Francophonie en estimant indispensable la construction d’un bloc de puissance grand-européen, confédération reposant non sur un marché ouvert à tous les vents et flux, mais « sur un socle culturel et militaire ». Il suit ainsi le Général de Gaulle refusant l’entrée de la Grande Bretagne en CEE pour cause de Commonwealth et - surtout - de l’anglais cheval de Troyes des États-Unis et de l’hégémonie linguistique anglo-saxonne à Bruxelles. L’histoire l’a confirmé. Notre auteur estime comme Umberto Eco que « La langue de l’Europe, c’est la traduction ». Et que la langue commune de communication pratique, utile à l’occasion, à côté des langues officielles et de travail des institutions de l’UE appuyées sur un service de traduction efficace, ne saurait d’aucune manière être la langue de l’impérialisme anglo-américain qu’il dénonce, car contraire à la nature et à l’indépendance de l'Europe.

Contre ce qu’il qualifie de lâche défaitisme et de trahison de trop de clercs et dirigeants français (dont M. Macron qu’il épingle notamment pour son discours de candidat de janvier 2017 en anglais à l’université Humboldt de Berlin), « collabos de la pub et du fric » selon Michel Serres, notre auteur invoque les Claude Hagège éminent linguiste et Laurent Lafforgue médaillé Fields, l’Immortel Jean-Marie Rouart, ainsi que l’initiateur du projet associatif Villers-Cotterêts de 2001 (heureusement adopté en 2017 par l’Élysée), tous quatre aussi membres du Haut Conseil. Il invoque Bock-Côté et Stéphane Bern. Il rappelle l’importance de la francophonie mondiale forte de plusieurs centaines de millions de locuteurs et d’une organisation internationale (OIF). Sur ces bases, Marc Rousset affirme que « En prenant la tête, à sa manière, d’une internationale de la diversité des peuples, seule la France a vraiment les moyens de tenir tête à ce qu’on appelle communément le rouleau compresseur de la mondialisation. » Pour lui, le français est la seule langue continentale - et mondiale – pouvant prétendre à être au moins la référence juridique, culturelle, politique et diplomatique, de la nouvelle Europe-Puissance des Nations qu’il appelle de ses vœux, y associant la Russie. Selon lui, si les Européens n’acceptent pas que le français serve en outre la communication pratique en diverses circonstances, la seule autre langue à choisir ne peut être que l’espéranto.

L’anglo-américain ne doit en aucun cas usurper cette fonction.

Albert Salon, Secrétaire général du Haut Conseil international albert.salon0638@orange.fr                

 

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 09:05

Quand le pouvoir s’attaque à un magistrat : naissance de l’affaire Charles Prats

 
 
 
 

C’est un scandale majeur de cette fin de mandat d’Emmanuel Macron. La preuve que le président de la République et son garde des Sceaux Éric-Dupond-Moretti s’attachent à bâillonner ceux qui dénoncent les maux les plus graves de la France plutôt que de travailler à les résoudre. La manifestation d’une dérive autoritaire jamais vue jusqu’ici sous la Ve République. C’est, enfin, le résultat d’une volonté implacable de laisser sous le boisseau, le plus loin possible des électeurs, les sujets qui sont pourtant au cœur du débat public : la fraude sociale et le poids de l’immigration dans cette fraude.

Le magistrat Charles Prats fait l’objet d’une enquête administrative déclenchée à la demande expresse du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. Une procédure rare. Ce type d’enquête confié à l’inspection générale de la justice (IGJ) a concerné huit magistrats en 2020, cinq en 2019, selon Libération. Elle pourrait déboucher sur une procédure disciplinaire à l’encontre de Charles Prats devant le Conseil de la magistrature.

Les lecteurs de Boulevard Voltaire connaissent bien Charles Prats qui intervient régulièrement sur notre site. Âgé de 51 ans, ce vice-président du tribunal judiciaire de Paris, où il exerce comme juge de la détention et des libertés depuis 2017, est issu de l’École nationale de la magistrature (promotion 2005). Membre de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude entre 2008 et 2012, régulièrement interrogé dans les  ou au Parlement, il est devenu le spécialiste le plus reconnu en France de la fraude fiscale et sociale. Il est, par ailleurs, secrétaire national de l’UDI et vice-président de l’Association professionnelle des magistrats.

 

50 milliards d’euros par an

Dans son livre Le Cartel des fraudes, premier volet (Éditions Ring), publié en 2020, il s’appuyait sur une commission d’enquête parlementaire pour dénoncer une anomalie dans le système français : le nombre des bénéficiaires des prestations sociales est supérieur de 5 millions au nombre de Français. Bizarre. Qui s’attaque vraiment à cette curiosité en Macronie ? Prats dénonce aussi le nombre de cartes Vitale en circulation, supérieur, là aussi, de 5 millions au nombre des Français. L’État est resté immobile. Arnaques aux prestations sociales, aux minima sociaux, aux allocations chômage, au RSA : Charles Prats a chiffré le montant de cette fraude massive à quelque 50 milliards d’euros par an. Des enquêtes de plusieurs  remettent en cause ces chiffres, mais la Cour des comptes évaluera, fin 2019, la fraude aux cotisations sociales entre 20 et 25 milliards par an. Surtout, crime majeur dans la France de Macron, Prats fait le lien entre les montants colossaux de ces pertes et l’immigration incontrôlée en France.

Comme par hasard, l’homme qui met les pieds dans le plat et suscite l’attention du garde des Sceaux vient tout juste de sortir le deuxième tome de son Cartel des fraudes, toujours chez Ring. Il y retrace le parcours de ces sommes pharaoniques dérobées à la communauté nationale. En s’appuyant sur des rapports officiels, le magistrat met le doigt sur le scandale des retraites – une sur deux, selon lui, serait versée à des personnes nées à l’étranger -, dénonce le pillage des aides Covid, balaye les arnaques à la TVA. Il y met en évidence l’inaction de l’État face aux fraudeurs fiscaux et sociaux qui détournent, selon lui, 100 milliards par an et regrette qu’on soit plus sévère avec le contribuable qu’avec ces coûteux tire-laine.

 

Défenseur de l’intérêt général

Qu’est-il donc reproché à Charles Prats ? Selon Libération du 20 octobre 2021 qui a sorti l’information, « ce sont certaines publications du juge sur les réseaux sociaux et ses propos tenus sur les sujets de fraude sociale et fiscale que l’enquête administrative menée par l’Inspection devrait décrypter afin de détecter d’éventuels manquements ». C’est donc bien son rôle de lanceur d’alerte qui est dans le collimateur. « Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté », chantait Guy Béart.

Incapable d’apporter la  aux Français, l’État macroniste se réveille pour attaquer le porteur de mauvaises nouvelles. C’est donc à ce magistrat devenu emblématique de la dénonciation des gabegies et d’une forme de pillage contemporain que s’en prend Éric Dupond-Moretti.

Un peu gros, un peu voyant, si gros et si voyant que l’équipe  imagine que l’affaire passera par pertes et profits, comme tant de dérives du pouvoir depuis plus de quatre ans. Cette fois, c’est trop pour le député UDI Pascal Brindeau qui a interpellé, ce mardi, le ministre : « Votre gouvernement ne supporte pas les vérités assenées par Charles Prats sur la réalité et l’ampleur de la fraude sociale dans notre pays », a lancé l’élu du Loir-et-Cher. Avec ce scandale, la Macronie passe encore un cap dans l’autoritarisme. L’affaire Charles Prats ne fait que commencer. Boulevard Voltaire suivra attentivement « cette enquête administrative » aux relents très politiques.

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